Santé : Pour faire face à la pénurie, les médecins libéraux pourraient cumuler travail et retraite
Pour compenser le creux démographique attendu chez les médecins libéraux dès 2020, le Syndicat de médecins libéraux (SML) a proposé mardi de permettre que des praticiens puissent continuer à travailler entre 65 et 70 ans, tout en touchant leur retraite.
“Si nos gouvernants veulent sauver la médecine libérale, un système plébiscité par les Français, il y a des mesures rapides à mettre en oeuvre”, a déclaré le président du SML, le Dr Christian Jeambrun, devant la presse.
Le SML doit être reçu jeudi avec les autres syndicats représentatifs par le ministre du Travail et de la Santé Xavier Bertrand pour évoquer l’avenir de la médecine libérale. “Ces mesures font appel aux médecins libéraux actuellement en place”, a-t-il poursuivi en proposant la “retraite active”.
Le SML, un des premiers syndicats représentatifs chez les médecins généralistes et spécialistes, propose que des médecins en âge de partir en retraite puisse la toucher tout en poursuivant leur activité dans un cadre contractuel avec l’Etat. La retraite annuelle moyenne d’un médecin libéral s’élève à 32.000 euros, selon le syndicat. Pour M. Jeambrun, il s’agirait d’un système de sauvetage du système ambulatoire libéral qui serait limité dans le temps. Le médecin serait exonéré de diverses charges, bénéficierait d’indemnités journalières en cas de maladie et son assurance de responsabilité civile professionnelle (RCP) serait prise en charge par la collectivité.
Le SML suggère aussi d’instituer le “compagnonnage” dans le cadre duquel des médecins libéraux prendrait en stage dans leurs cabinets des étudiants dès la quatrième année d’études, alors qu’actuellement les futurs médecins ont une formation très centrée sur l’hôpital et n’ont pas de contacts avec le monde libéral avant la fin de leur cycle universitaire.
Paris, 4 janvier 2011 (AFP)