Santé : Un premier cas de dengue, non importé, a été détecté en métropole
Un « premier cas autochtone » de dengue a été observé en France métropolitaine, à Nice (Alpes-Maritimes), a annoncé lundi le ministère de la Santé.
Un « premier cas autochtone » de dengue a été observé en France métropolitaine, à Nice (Alpes-Maritimes), a annoncé lundi le ministère de la Santé.
« Il s’agit d’un cas isolé et aucun autre cas n’a été signalé à ce jour. Le patient est guéri et en bonne santé », précise le ministère dans un communiqué. « Afin de prévenir toute dissémination du virus, les mesures de surveillance épidémiologique et entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques) vont être renforcées. Des actions de démoustication ont également été mises en œuvre autour de la zone de résidence de la personne atteinte », ajoute le ministère.
« Le risque de développement d’une d’épidémie est considéré comme limité mais ne peut être exclu, en raison de la présence importante du moustique tigre au niveau local », poursuit-on de même source. Le ministère chargé de la Santé « en appelle donc à la mobilisation individuelle et communautaire et demande aux personnes résidant à Nice et aux alentours d’adopter un certain nombre de mesures (ndlr: supprimer les gîtes de larves comme les soucoupes de pots, recourir à des moustiquaires, etc.) visant à prévenir toute dissémination du virus ».
La dengue se transmet d’homme à homme, uniquement par l’intermédiaire d’une piqûre du moustique du genre Aedes. Dans le sud de la France, c’est Aedes albopictus (moustique tigre) qui est présent. Lors d’une piqûre, le moustique prélève le virus sur une personne infectée. Après un délai d’incubation chez le moustique de l’ordre de quelques jours et à l’occasion d’une autre piqûre, il peut transmettre le virus à une personne saine.
La dengue est une maladie qui, dans la majorité des cas, ne présente pas de complication. Néanmoins, il existe des formes sévères et des formes hémorragiques (environ 1% des cas symptomatiques). Il n’existe ni traitement curatif, ni vaccin; le traitement est donc symptomatique (traitement des symptômes).
En raison du risque hémorragique au cours de cette infection virale, il est nécessaire d’éviter impérativement la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoires.
Paris, 13 sept 2010 (AFP)