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Sondage : Près d’un Français sur deux s’estime en partie responsable du déficit de la Sécurité sociale
- Publié le 03/11/2011
- Yona Helaoua
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Le baromètre de la fondation April santé équitable et de la LH2 mesure la prise de conscience chez les Français du manque d’équité en santé et du rôle de chacun dans la réforme du système de soins
Le baromètre de la fondation April santé équitable et de la LH2 mesure la prise de conscience chez les Français du manque d’équité en santé et du rôle de chacun dans la réforme du système de soins.
La fondation April santé équitable vient de créer, avec la LH2, le 1er Baromètre de l’équité en santé. Un échantillon représentatif de 1006 personnes a été interrogé entre le 11 et le 16 avril 2011. La notion d’inégalité en santé a été questionnée, et 70% des personnes interrogées estiment que nous n’avons pas tous les mêmes chances d’être et de se maintenir en bonne santé. En cause sont cités dans l’ordre les conditions de travail, les revenus, et le lieu d’habitation.
Pour être en bonne santé, les personnes interrogées ont cité une bonne alimentation, la limitation du tabac et de l’alcool ainsi que le sport comme facteurs agissants. Par ailleurs, 83% des sondés déclarent faire attention à ces trois dimensions dans leur hygiène de vie.
Prise de conscience
L’information forte de ce baromètre est la prise de conscience des individus du rôle qu’ils jouent dans le système de santé. Ainsi, 46% des sondés estiment être « un peu à l’origine du déficit de la Sécurité sociale », loin devant l’Etat, cité à 20%, les laboratoires, 18% ou encore les médecins, 6%. Ainsi 40% des personnes interrogées s’estiment légitimes pour limiter ce déficit. Pour ce faire, l’attention à l’alimentation est l’action la plus citée, puis vient la réduction de la consommation médicale et une baisse du nombre de consultations.
Le système de soins est inégalitaire pour plus de la moitié des personnes interrogées. En cause selon eux, le prix élevé des médicaments, le manque de médecins ou d’hôpitaux selon les zones géographiques et les niveaux insuffisants de remboursement de la Sécurité sociale.
Pas de changement de modèle social
Les Français restent attachés au système de protection sociale et ne souhaitent pas fortement changer de modèle de prise en charge. La proposition de « rembourser moins les personnes qui auraient des comportements dits à risques » est rejetée par 64% des sondés. De même pour « privilégier la qualité générale de la prise en charge des malades au sein d’établissements de grande taille plutôt que de maintenir des petits établissements de proximité », proposition rejetée par 72% des Français interrogés.
En revanche, la proposition de « mieux rembourser les personnes les moins consommatrices de soins » recueille 76% d’opinions favorables. Des changements nécessaires donc, mais sans toucher aux fondements du système de protection sociale à la Française, voilà ce qui ressort de cette étude.