Sondage / Santé : 50% des Français s’inquiètent de l’accès aux médicaments dans les pharmacies
Depuis 2005, les politiques de déremboursement et d’économies sur les produits de santé ont entraîné une dégradation de la situation économique des pharmacies françaises. Entre 2009 et 2010, plus de 225 officines ont ainsi déposé le bilan. Ce chiffre devrait progresser dans les années à venir.
Le 9 février dernier, le Gouvernement a chargé l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) d’examiner la situation des pharmacies françaises suite à la fermeture de nombreuses officines et à l’interpellation de plusieurs syndicats.
Quel est le sentiment des Français face à la situation délicate de ces officines de proximité ?
La moitié des Français inquiets pour l’accès aux produits de santé et l’impact sur l’activité économique des centres villes
Face à la disparition croissante des pharmacies, 50% des Français se déclarent « très inquiets » ou « plutôt inquiets » pour l’accès aux produits de santé. Ce taux monte à 55% chez les femmes et les personnes âgées de 50 à 64 ans. Les catégories populaires, ouvriers (57%) et employés (56%), sont également plus préoccupées pour l’accès aux produits de santé que les autres catégories d’actifs (34% chez les cadres).
Les fermetures de pharmacies pourraient également avoir un impact notoire sur l’activité et l’attractivité économique des centres‐villes : 47 % des personnes interrogées s’inquiètent ainsi de ce danger.
Une forte disparité géographique
Le sondage révèle que l’inquiétude n’est pas la même en fonction de la zone géographique d’habitation. Ainsi, 55% des habitants des communes rurales (moins de 2000 habitants) ou des régions du Nord et de l’Est (59%) craignent pour l’accès aux produits de santé, contre 37% en agglomération parisienne.
Les communes rurales sont également les plus préoccupées par l’impact de la disparition des pharmacies de leurs centres‐villes : 52% des habitants de communes de moins de 2 000 habitants sont inquiets pour l’activité économique des commerces de proximité dans leurs villes, un taux qui monte même à 62% dans le nord de la France, contre 37% en agglomération parisienne.