Sophia, un service de suivi de l’Assurance maladie plébiscité par les malades atteints de diabète
Un service d’accompagnement aux diabétiques mis en place par l’Assurance Maladie obtient une large satisfaction auprès des quelque 53.000 adhérents qui en bénéficient déjà, selon une enquête publiée mardi.
Ce service n’est pas de trop puisqu’en France “seuls 31% des adultes diabétiques ont un suivi complet – comprenant les quatre examens recommandés que sont l’hémoglobine glyquée (dosage sanguin,) l’examen des pieds, l’examen du fond de l’oeil et le bilan du cholestérol”, selon une étude du Commonwealth Fund.
D’autres pays comme les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont à 60 % voire à près de 70% de patients bénéficiant d’un suivi complet.
Expérimenté depuis avril 2008, ce service, baptisé Sophia (www.sophia-infoservice.fr), englobe onze départements dont La Réunion, la plus fortement touchée par le diabète (taux de 7,8% contre 3,95% pour l’ensemble de la France) et la Seine-Saint-Denis où le taux de prévalence du diabète est le plus fort de métropole (5,10%).
Selon les études de satisfaction, 80% des adhérents sont satisfaits du service et 90 % sont prêts à le recommander à d’autres patients. 9 sur 10 estiment qu’il les aide a comprendre le diabète et ses complications.
98% des patients qui ont adhéré poursuivent leur participation.
Pour leur part, 70% des médecins concernés trouvent que c’est une bonne chose que l’Assurance Maladie s’investisse dans l’accompagnement des patients atteints de maladies chroniques.
L’élargissement progressif de Sophia à de nouveaux départements est prévu, ainsi que sa généralisation.
Le France compte 2,5 millions de personnes diabétiques dont 8 sur 10 sont prises en charge à 100% au titre d’une affection de longue durée (ALD) par l’Assurance Maladie. Les remboursements de soins pour les 2,5 millions de diabétiques traités progressent chaque année d’un milliard d’euros environ, atteignant 12,5 milliards d’euros en 2007.
Un suivi médical déficient et/ou une mauvaise compréhension de la maladie ne permettent pas de prévenir les complications du diabète : cécité, amputations, atteintes rénales, crises cardiaques.
Paris, 28 jan 2010 (AFP)