Vaccination contre la grippe H1N1 : Les médecins rappelés à l’ordre
Alors que la vaccination contre la grippe H1N1 mobilise peu les Français et suscite inquiétude et défiance y compris dans les milieux médicaux, les professionnels de la santé ont été rappelés à l’ordre.
Les médecins ont «le devoir de participer à la campagne de vaccination et de rester en bonne santé» pour s’occuper de leurs patients, a estimé samedi le président du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom). Les médecins ne «peuvent risquer d’être eux-mêmes les vecteurs de la pandémie» et «doivent rester disponibles pour soigner leurs patients», a rappélé le Docteur Michel Legmann sur Europe 1.
Ayant promis le maximum de transparence, l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a fait le point sur les effets indésirables potentiellement liés aux inoculations. Après quelque 100.000 vaccinations contre la grippe H1N1 en France, 91 cas ont été signalés dont quatre «graves». Une femme de 37 ans a développé un syndrome de Guillain-Barré six jours après la vaccination. Toutefois la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a jugé «difficile d’établir un lien de causalité», étant donné le délai très court entre l’injection et la survenue des symptômes.
Les trois autres cas graves, rapportés à l’Afssaps entre le 21 octobre et le 10 novembre, concernent un homme de 34 ans qui a fait une première poussée de paresthésie avec engourdissement des jambes, une femme de 26 ans sans aucun antécédent personnel ou familial d’allergie qui a développé un oedème de Quincke dans les minutes suivant la vaccination; et une femme de 30 ans avec des antécédents médicaux d’allergie aux poils de chat, qui a souffert de spasmes des bronches, essoufflement, fièvre et urticaire le soir même de la vaccination.
Paris, 14 nov 2009 (AFP)