Assurance retraite/Réforme : Médicis dénonce « une réforme qui casse des symboles mais qui ne résout pas tous les problèmes à long terme »
Michel Clerc, Directeur Général de Médicis livre son point de vue sur le projet de réforme des retraites et ses effets sur les professions indépendantes. Médicis prend acte de la volonté du gouvernement de remettre en cause certains symboles, comme l’âge de départ en retraite et d’uniformiser les conditions de départ en retraite pour tous les français.
Le passage de 60 à 62 ans en 2018 n’est pas un événement pour les indépendants. Les 163 000 clients de Médicis partent en moyenne vers 64 ans.
Médicis note également la volonté du gouvernement d’agir sur un certain nombre de situations qu’il qualifie d’injustices sociales, mais regrette qu’encore une fois, les indépendants et patrons de TPE aient été oubliés. Ainsi, pour valider 4 trimestres, un commerçant ou un artisan devra non seulement travailler toute l’année, mais en plus, réaliser un revenu minimum, exigences qu’ils sont les seuls à connaître, alors qu’ils sont l’un des principaux moteurs de production de richesse dans le pays, et donc de ressources pour alimenter les retraites.
Finalement, on aura fort peu parlé de retraite à l’occasion de ce projet de loi. Dans une conjoncture de faible croissance et de chômage, valider un trimestre de retraite continuera à coûter plus cher que les cotisations versées, en moyenne, pour le financer. Le système de retraite français reste donc structurellement déficitaire et continuera de servir des rendements (rapport entre les rentes versées et les cotisations encaissées) dont la France n’a plus les moyens. Une vraie réforme des retraites, aurait du chercher à réformer le pilotage et le rendement des retraites, en faisant de l’espérance de vie des français le vecteur déterminant du calcul des niveaux de retraite et des âges de départ, selon les professions ou les contextes.