Bactérie Eceh / Pertes : Plus de 300M d’euros de pertes pour les producteurs de légumes européens
Les pertes pour les producteurs européens suite à l'épidémie causée par la bactérie Eceh continuent de progresser, à l'heure où doit être décidé un fonds d'indemnisation européen.
Les pertes pour les producteurs européens suite à l’épidémie causée par la bactérie Eceh continuent de progresser, à l’heure où doit être décidé un fonds d’indemnisation européen.
Pour les producteurs français, les pertes s’élèvent à 7M d’euros, selon l’Association Organisation de Producteurs (AOP) Tomates et Concombres, et pourraient assez vite s’accélérer. En effet, en Loire-Atlantique, premier département producteur de France, les 4/5 de la production seront probablement détruits cette semaine. Lundi 6 juin, des maraîchers nantais ont détruit 10 tonnes de concombres invendus et comptent recommencer tous les jours si la situation ne s’améliore pas très vite. Pour la seule région nantaise, les pertes pourraient s’élever à 3M d’euros par jour, d’après Louis Vinet, président des Jeunes maraîchers de légumes de France. Les ventes de tomates et de concombres sont au plus bas, celle des premières ayant chuté de 30 à 40% et celle des deuxièmes de 85%. Un concombre s’achète désormais à un prix très diminué, compris entre 5 centimes et 15 centimes d’euros la pièce.
Attention à toute méfiance disproportionnée
Les producteurs des pays européens attendent beaucoup de l’aide de l’Union Européenne, qui doit être décidée aujourd’hui. En plus des indemnisations pour compenser les pertes de la semaine dernière, ils espèrent que des fonds seront mis en place pour une campagne de communication et une campagne promotionnelle afin de redonner confiance aux consommateurs.
En effet, il n’y a pour l’instant aucune certitude sur les moyens utilisés par la bactérie Eceh pour se transmettre. Le concombre espagnol, un temps soupçonné, a été innocenté après études, et les premières analyses sur les graines germées de soja sont revenues négatives. La Commission Européenne a d’autre part rappelé mardi 7 juin que l’épidémie causée par la bactérie Eceh « reste un problème localisé qui ne justifie aucune interdiction de produit à l’échelle européenne », d’après Les Échos.fr. John Dalli, cité sur le site internet du quotidien, ajoute que « toute interdiction de tout produit serait disproportionnée ».
Le syndicat des maraîchers européens, Freshfel Europe, a estimé les pertes à plus de 300M d’euros pour l’ensemble des producteurs de fruits et légumes frais européens, dont 200M pour l’Espagne, 80M pour les Pays-Bas, et 20M en Allemagne.