L’assurance vie comme moteur de la relance de l’industrie française ?
Le ministre de l’Industrie Christian Estrosi souhaite “repositionner” vers l’industrie française entre 150 et 250 milliards d’euros pour “accompagner sur le moyen et le long terme les entreprises”.
“Nous réussirions à repositionner entre 150 et 250 milliards sur l’industrie, sur les enjeux stratégiques de demain, nous pourrions accompagner sur le moyen et le long terme, des entreprises qui souffrent”, a déclaré dimanche M. Estrosi sur la chaîne I-Télé.
Fin février, les sommes déposées sur des contrats d’assurance vie en France atteignaient 1.265 milliards d’euros. L’immense majorité de ce montant est investi dans des actions de sociétés cotées, des obligations d’entreprises ou d’Etat.
Développant son propos, le ministre s’en est pris aux banques, les accusant d’être en partie responsables des difficultés des entreprises.”Ces entreprises souffrent. Pourquoi? Parce que le système bancaire ne joue pas le jeu. Il prête à court terme à ceux qui apportent des garanties”, a-t-il affirmé. “L’industrie a besoin qu’on l’accompagne sur le moyen et le long terme. (…) C’est pour cela que nous allons continuer à aller au rapport de force (avec les banques, ndlr) chaque fois que ce sera nécessaire, pour qu’elles jouent encore plus le jeu”.
Sans faire de lien direct avec l’assurance vie, M. Estrosi a mentionné l’idée d’un livret dédié à l’industrie, lancée début mars par le président Nicolas Sarkozy. A l’époque, le ministère de l’Economie avait indiqué que le projet prévoyait la transformation de l’actuel Livret de développement durable (LDD, ex-Codevi) en Livret de développement durable et de l’industrie (LDDI).
Ce LDDI imposerait aux banques d’affecter au financement des PME une part plus importante des montants qu’elles collectent. M. Estrosi a rappelé qu’il devra faire avec la ministre de l’Economie Christine Lagarde des propositions sur le sujet en juillet.
Paris, 4 avril 2010 (AFP)