Le nouvel élan donné à l’épargne salariale solidaire
À compter d’un 1er janvier 2010 et afin de se mettre en conformité avec la loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008, toute entreprise mettant en place un plan d’épargne d’entreprise (PEE) ou un plan d’épargne Interentreprise (PEI) sera dans l’obligation de proposer au moins un Fonds Commun de Placement d’Entreprise Solidaire (FCPES).
Cette mesure devrait donner un nouvel essor à l’épargne salariale solidaire, qui fonctionne selon les mécanismes de l’épargne salariale “classique” tout en permettant aux salariés, grâce à une partie de leurs placements, de soutenir des activités solidaires.
Les FCPES sont composés de la manière suivante :
• 5 à 10% des capitaux sont investis dans des entreprises solidaires,
• entre 90% et 95% des capitaux sont placés de manière “classique”, en général en actions et en obligations émises par des sociétés considérées comme socialement responsables. Comme tous les autres Fonds Communs de Placement d’Entreprise (FCPE), les fonds solidaires sont alimentés par la participation, l’intéressement, les versements libres des salariés et l’éventuel abondement de l’entreprise.
Il existe aujourd’hui 24 placements d’épargne salariale solidaire labellisés par Finansol. Actuellement, les FCPES labellisés Finansol contribuent au financement de différentes activités :
• Insertion par l’activité économique (France Active, Garrigue, La Nef)
• Microcrédit en France (Adie)
• Logement des personnes âgées (Entreprendre pour Humaniser la Dépendance)
• Logement social (Habitat et Humanisme, Finantoit)
• Activités pour un développement durable (La Nef)
L’épargne salariale solidaire en France : chiffres-clés :
Après une année 2008 difficile, l’épargne salariale solidaire rebondit au premier semestre 2009 avec une croissance de 15% depuis le début de l’année.
En juillet 2009, 550 millions d’euros étaient collectés sur 53 fonds d’épargne salariale solidaire