Actes vétérinaires : les tarifs en question
Faire soigner son chien ou son chat a un coût. Compte tenu des progrès de la médecine vétérinaire, certains actes peuvent rapidement atteindre des sommes importantes, d’où l’intérêt de souscrire dès son plus jeune âge une assurance pour son compagnon. S’il existe des différences de prix entre les cabinets et cliniques vétérinaires réparties dans l’Hexagone, les praticiens sont tout de même tenus à suivre quelques obligations. De ce fait, le client, en l’occurrence le maître d’un animal, dispose de toute l’information nécessaire avant d’engager un protocole de soins.
Les vétérinaires, où qu’ils exercent, sont tenus à certaines obligations. Ainsi, avant de prendre une décision, le maître peut connaître ce que cela lui coûtera. Ceux ayant contracté une assurance santé pour chien ou chat pourront faire le calcul du montant du remboursement selon la formule choisie.
« L’affichage d’un extrait du tarif, représentatif des actes les plus courant, est une autre obligation légale, que les vétérinaires respectent », explique le Dr François de Couliboeuf, Président du CRO Ile-de-France (Conseil de l’Ordre des Vétérinaires)*.
Nombreux sont les praticiens qui affichent dans leur salle d’attente le prix des principaux actes vétérinaires. On comprend qu’il serait difficile de procéder à un affichage complet, tant les actes vétérinaires sont variés et complexes. « Un tarif complet des actes catalogués, dont la lecture [serait] cependant aussi peu renseignante pour un profane qu’un catalogue de pièces détachées », poursuit le Dr François de Couliboeuf. Aussi, une large majorité de vétérinaires tient à la disposition de la clientèle les tarifs pratiqués dans leur clinique.
Demander un devis avant un acte
Avant la réalisation d’un acte, le client peut également tout à fait demander un devis à son vétérinaire. « Le principe d’un devis en médecine vétérinaire est toutefois assorti de réserves tenant à la nature de l’activité, où certains actes ne sont pas exactement prévisibles, et où les moyens mis en œuvre peuvent varier très notablement d’un cas à l’autre », précise encore le Président du CRO d’Ile-de-France.
« Généralement, le praticien est cependant en mesure d’indiquer une fourchette d’honoraires. Si cette indication ne suffit pas au client, le contrat de soins peut fixer de manière synallagmatique les actes prévus, et décider que le praticien est dégagé contractuellement de son obligation de moyens si des actes supplémentaires s’avèrent nécessaires malgré les prévisions initiales. »
A l’issue des soins, l’établissement d’une facture détaillée est une obligation légale. Là aussi, les vétérinaires la respectent, « d’autant mieux que beaucoup sont informatisés ».
Il est fréquent d’entendre dire que des différences de tarifs existent dans la profession vétérinaire, que les prix pratiqués en région Ile-de-France sont généralement plus élevés qu’en province. « La comparaison des prix entre région parisienne et province n’a aucun sens si l’on oublie que le coût de la vie, la fiscalité locale et le prix de l’immobilier sont des facteurs qui influent considérablement sur le coût de production d’un service », justifie le Dr François de Couliboeuf.
Obtenir un autre avis, un autre tarif reste tout à fait possible pour le maître. Et cela même si son chien ou son chat est assuré puisque certaines assurances santé laissent la maître libre dans le choix du praticien.
« En matière de santé animale, aucune forme de subvention n’existe, par opposition aux services de santé humaine, ou de secours civil », souligne également le Dr François de Couliboeuf. « Bien au contraire, les établissements vétérinaires sont très pénalisés par la fiscalité locale, d’autant plus qu’ils mettent en œuvre des locaux performants, du personnel, de la disponibilité, et de l’équipement… L’acte vétérinaire ne se résume pas à une nomenclature assortie d’une offre de prix. Il fait appel à un plateau technique, une équipe, une disponibilité, qui peuvent être éminemment variables d’un établissement à l’autre, et qui peuvent aboutir à un coût de production du service très différents, avec des conséquences sur la sécurité du patient, et la capacité à faire face aux imprévus et complications. »
Et de conclure que la profession vétérinaire est une des professions aux revenus les plus faibles parmi les professions libérales.
*Source : CRO Ile-de-France