Assurance animaux : Les médecines douces sont remboursées… naturellement
Homéopathie, phytothérapie, aromathérapie, hydrolathérapie, acupuncture, ostéopathie… : les médecines douces sont aujourd’hui appliquées aux chiens et chats, mais aussi furets.
Homéopathie, phytothérapie, aromathérapie, hydrolathérapie, acupuncture, ostéopathie… : les médecines douces sont aujourd’hui appliquées aux chiens et chats, mais aussi furets. A une époque où le bio a envahi le marché de l’animal de compagnie et où l’affaire du Médiator inquiète ou que d’autres traitements « chimiques » inspirent des doutes, ces médecines douces, qui peuvent elles aussi être prises en charge par l’assurance santé animale, apparaissent comme une alternative moins invasives pour de nombreux maîtres.
En médecine vétérinaire, « on retrouve, à peu de chose près, les disciplines « classiques » de la médecine humaine », explique le Dr Sylvie Hampikian, vétérinaire dans un entretien accordé au site santevet.com, et co-auteur avec Françoise Heitz d’un guide intitulé : Santé naturelle de votre animal – Chien, chat, furet, paru aux éditions Terre Vivante.
Homéopathie et son corolaire « élixirs floraux », phytothérapie et gemmothérapie (utilisation des bourgeons et jeunes pousses), aromathérapie, hydrolathérapie, ainsi que les pratiques dites de médecine énergétique que sont l’acupuncture et l’ostéopathie peuvent donc être aussi appliquées aux chiens et chats.
Il faut toutefois rester prudent, met en garde le Dr Sylvie Hampikian, car dans ces domaines aussi, on peut commettre des erreurs : « Il faut faire attention aux praticiens non vétérinaires. Même si certains sont doués de réelles compétences, beaucoup ne possèdent pas la connaissance nécessaire des spécificités animales. » Pour soigner soi-même les petits maux aussi : « Les limites de l’automédication sont à peu près les mêmes qu’en médecine humaine, et nous ne cessons de les préciser dans l’ouvrage », insiste l’auteure. « C’est pour cette raison que nous indiquons les signes d’appel qui doivent impérativement conduire à consulter un vétérinaire. En dehors de ces cas, on peut soigner son animal soi même, à condition de bien le connaître. »
Des pratiques qui renforcent l’organisme
Quelles pathologies ces médecines dites naturelles peuvent-elles soigner ? « Parmi les maladies qui sont particulièrement soulagées par les médecines douces, on peut citer l’arthrose, si fréquente chez les chiens, ainsi que de nombreuses affections cutanées. »
L’avantage de ces pratiques, comparées à d’autres plus « classiques » est « de renforcer l’organisme de l’animal – c’est-à-dire le terrain -, et à stimuler ses propres défenses, plutôt qu’à masquer les symptômes. C’est pour cette raison que les médecines douces emploient beaucoup d’actifs drainants ou de remèdes qui renforcent le système immunitaire, plutôt que des antalgiques et des antibiotiques. L’autre différence, et de taille, repose sur la toxicité des produits. Bien sûr, il serait faut de dire que tout ce qui est naturel est sans danger, et des précautions sont à prendre dans le choix des remèdes. Par exemple, les huiles essentielles sont contre-indiquées chez le chat et à employer avec prudence chez le chien. Une fois ces précautions prises, les remèdes bien choisis n’engendrent pas les effets indésirables des médicaments, effets qui sont connus en médecine humaine, mais qui existent aussi en médecine vétérinaire ».
Médecines douces et assurance santé animale
Bien souvent, les maîtres qui choisissent les médecines naturelles sont ceux qui pour eux-mêmes optent pour ce type de traitements. « Diverses affaires précises – Vioxx, Médiator – et une prise de conscience globale des méfaits de la chimie ont rendu de plus en plus d’utilisateurs méfiants vis-à-vis des médicaments. De plus en plus de patients se soignent par divers méthodes douces. Beaucoup de maîtres sont tentés d’appliquer ces méthodes à leurs compagnons à quatre pattes. Les plus téméraires se lancent en commettant parfois des erreurs malheureuses, notamment avec les huiles essentielles. Mais beaucoup d’autres n’osent pas intervenir, car ils ne connaissent pas les spécificités de l’animal, c’est-à-dire ce qui lui convient en termes d’efficacité et d’absence de toxicité. C’est pour éviter les erreurs des premiers et aider les seconds à se lancer que nous avons écrit ce livre ! »
A noter enfin que certaines médecines douces bénéficient des mêmes conditions de remboursement dans le cadre d’un contrat de santé animale pour chien et chat. C’est le cas notamment, en fonction de la formule choisie, de l’homéopathie, la phytothérapie, l’acupuncture ou encore l’ostéopathie.