L’assurance santé animale, un marché à conquérir
L’assurance des animaux domestiques est un marché « à niche » qui peine encore à décoller. Les chiffres parlent d’eux même : seuls 2% des français ont eu le réflexe de souscrire une assurance pour leur chien ou leur chat. A titre de comparaison, en Suède plus de 80% des animaux de compagnie bénéficient d’une assurance santé. Ils sont 20% au Royaume Uni. Mais les assureurs de l’Hexagone comptent bien investir ce secteur au potentiel énorme.
Avec 60 millions d’animaux de compagnie, la France se hisse au premier rang européen en matière de compagnons, qu’ils soient à poils, à plumes ou à écailles. Paradoxalement, si l’animal est un membre de la famille, peu de propriétaires sont enclins à opter pour une assurance spécifique pour le protéger.
Les perspectives de développement sont énormes si on se fie aux chiffres des pays anglo-saxons et nordiques. Mais pourquoi la France est-elle en retard par rapport à ses voisins européens en matière d’assurance santé animale?
D’abord, parce qu’il s’agit d’un marché relativement récent. Groupama a été un des premiers assureurs à se lancer de cette conquête avec Animalia. Reconnu sur le marché de l’assurance santé des chiens et des chats, la compagnie a pourtant cessé la commercialisation de ce produit.
Sur son site dédié, on peut lire «les résultats de cette activité ne nous permettent plus de proposer des garanties satisfaisantes aux meilleures conditions». Comprenez: pas assez rentable, le volume d’affaires empêche de commercialiser cette offre et donc de faire baisser les prix .Mais les acteurs sont en train de faire évoluer l’offre.
Les assurances généralistes telles que Groupe Générali, GMF ainsi que les courtiers spécialisés comme Chienchatsanté, ECA et SantéVet, proposent des offres spécifiquement liées aux besoins des propriétaires. Dernière innovation en date: le visa santé lancé par SantéVet et Hill’s. Cette offre exclusive allie une bonne alimentation et une assurance pour développer la santé animale et favoriser l’accès aux soins pour tous chez les vétérinaires.
Gageons donc que le marché des assurances pour les animaux domestiques va prendre du poil de la bête dans les années à venir.