Assurance animaux : L’ADN au service de l’élevage canin
L’ADN a depuis quelque temps déjà pénétrer l’univers de l’animal domestique. Le séquençage du génome du chien a ouvert de nombreuses portes dans le domaine de la sélection et de l’élevage. Les principales sont la détection de tares ou maladies génétiques, d’une part, et le moyen de confirmer une filiation, d’autre part.
Les tares génétiques et les maladies qu’elles entraînent constituent généralement des exclusions dans le cadre des assurances santé animale. D’où l’importance, en vue de l’acquisition d’un chiot, de s’adresser à de bons éleveurs.
Afin d’éradiquer des tares qui se transmettent génétiquement, des marqueurs ont été mis au point pour certaines races et pour certaines maladies.
Plus de 350 maladies génétiques chez le chien
On dénombre plus de 350 maladies génétiques dans l’espèce canine, contre 5 000 chez l’Homme. Mais nous sommes loin de disposer d’un test pour chacune d’entre elles, chez l’un comme chez l’autre. Pour la plupart d’entre elles, chez le chien, le mode de transmission reste inconnu.
Dans la plupart des races canines, on a mis en évidence des prédispositions à certaines affections génétiques : épilepsie du tervueren ; anomalie de l’œil du colley ; maladie de Legg-Perthes-Calvé (nécrose aseptique de la tête fémorale) du jack russel ; persistance du canal artériel chez le cocker, bichon, berger allemand ; sténose pulmonaire chez le beagle, chihuahua ; anomalies des arcs aortiques chez le setter irlandais ; persistance de la communication interventriculaire chez le bulldog anglais…
L’élaboration de tests génétiques permettront le dépistage et de réduire ainsi la diffusion des affections génétiques au sein d’une race.
Un éleveur qui fait tester ses géniteurs est un gage de qualité pour le futur maître. Cela constitue le second grand « pouvoir » de l’ADN au service de l’élevage. Car des tests ADN permettent également de certifier la filiation. Ainsi, on peut être tout à fait certain que tel chiot est bien issu de tel ou tel croisement. Dans le cas de l’achat d’un chien de pure race dont le prix est souvent élevé, cela aussi est un gage de qualité. D’autant que désormais les tests peuvent figurer sur les pedigrees des chiens.
En effet, de plus en plus de chiots sont désormais vendus avec ces « tests de paternité ». Ils prouvent ainsi leurs origines. Les clubs de race les systématisent de plus en plus dans le cadre de leurs grilles de cotation (c’est ce qui définie, pour résumer, le degré de « qualité » d’un chien). Le premier à en avoir fait un de ses chevaux de bataille a été celui du bulldog anglais. Ainsi, un pedigree peut être certifié. C’est enfin pour l’éleveur une manière de mettre en avant son élevage en le valorisant.
La carte d’identité du chien
L’ADN est en fait la carte d’identité de tout être vivant. Sous forme codée (paires de bases et allèles), cette molécule renferme toutes les informations relatives à la vie d’un être (chien, chat, humain, etc.). Chez le chien, on dénombre quelque 20 000 gènes portés par 38 paires de chromosomes auxquels s’ajoutent les X,Y, les deux chromosomes sexuels.
A noter que la médecine génétique et l’identification ne sont pas réserver aux seuls éleveurs et que le “simple” particulier peut également y avoir recours en demandant conseil à son vétérinaire notamment.