Assurance maladie : Nouveaux tests de dépistage pour les maladies génétiques chez le chien
Hyperuricosurie ou maladie de von Willebrand, de nouveaux tests sont disponibles afin de dépister ces maladies génétiques chez certaines races de chien.
Deux nouveaux tests sont disponibles afin de dépister des maladies génétiques chez certaines races de chien. Le premier concerne l’hyperuricosurie, un trouble du métabolisme et le second la maladie de von Willebrand, une anomalie héréditaire de la coagulation.
Les maladies héréditaires font partie des exclusions dans le cadre des contrats d’assurance santé chien (et chat). D’où l’importance, en vue de l’acquisition d’un chiot ou d’un chaton, de s’adresser à des éleveurs professionnels ou amateurs passionnés qui font procéder au test des maladies pour lesquels ces moyens de dépistage sont disponibles.
Le laboratoire Antagene commercialise deux nouveaux tests afin de dépister des maladies génétiques chez certaines races de chien. Cela permet d’adapter les croisements et/ou de de confirmer le diagnostic des chiens présentant des symptômes et de proposer un traitement et/ou une alimentation adaptés pour éviter l’apparition de complications.
Le premier test (HUU) concerne l’hyperuricosurie. Cette maladie est à l’origine d’un excès d’acide urique dans le sang et les urines. Il s’agit d’un trouble du métabolisme qui entraîne un excès d’acide urique dans le sang et l’urine.
Cet excès prédispose à la formation de cristaux d’urates ou calculs urinaires. Les symptômes cliniques sont divers : difficulté à uriner, présence de sang dans les urines (hématurie), incontinence urinaire, douleurs abdominales.
Certaines complications comme de l’insuffisance rénale aigüe ou une infection du tractus urinaire sont possibles.
Des premiers symptômes entre 3 et 6 ans
Les premiers symptômes apparaissent entre 3 et 6 ans, les mâles étant les plus fréquemment touchés.
L’hyperuricosurie est une maladie autosomique récessive. La fréquence des chiens porteurs de cette mutation à l’origine de l’excès d’acide urique est de l’ordre de 35 % chez le bulldog anglais et le braque de Weimar. Elle semble plus élevée pour le terrier noir de Russie.
Pour les autres races concernées (berger australien, American Staffordshire terrier, grand épagneul de Munster, schnauzer géant, spitz nain, berger allemand, Jack Russell terrier), pour lesquels une évaluation précise est en cours, il est conseillé de tester, dans un premier temps, les principaux reproducteurs afin de limiter la propagation de la maladie dans l’élevage et dans la race.
D’autres études en cours
Le second test (VWD1) concerne la maladie de von Willebrand, une anomalie héréditaire de la coagulation présente dans différentes races de chiens. La forme la moins sévère de cette maladie correspond au type I.
Les chiens atteints de ce trouble de la coagulation présentent des saignements ou des épisodes hémorragiques importants, potentiellement mortels, uniquement après un acte chirurgical ou un traumatisme. Les saignements spontanés des muqueuses ne sont observés que dans de très rares cas.
La maladie de von Willebrand de type I est une maladie autosomique récessive. La fréquence de chiens porteurs est estimée à 75 % chez le doberman et 43 % chez le Welsh Corgi Pembroke (données Antagene).
Pour les autres races (caniche, bouvier bernois, Manchester terrier, Kerry Blue Terrier, pinscher, épagneul nain continental papillon et Coton de Tuléar), le laboratoire réalise actuellement une étude populationnelle afin d’obtenir une estimation de la fréquence de la mutation en Europe. Pour le caniche, le bouvier bernois et le Manchester terrier, la fréquence de la mutation est élevée dans la population américaine (10 à 40 %).