Assurance retraite : Comprendre les mécanismes de répartition et de capitalisation
Le système français de retraite repose pour une très large part sur la répartition. Dans ce mode de gestion, les cotisations « retraite », versées par les actifs et par leurs employeurs, sont immédiatement utilisées pour payer les retraites. Ainsi, les cotisations d’aujourd’hui financent les retraites d’aujourd’hui.
Dans un système par répartition, salariés et employeurs versent des cotisations aux régimes de retraite obligatoire de base et complémentaire. Les cotisations permettent de payer les retraites actuelles. Grâce à leurs cotisations, les salariés s’ouvrent des droits pour leur future retraite.
Ce système de répartition se caractérise par l’existence :
* d’un contrat entre les générations. En effet, chaque génération d’actifs se reconnaît une dette vis-à-vis de la génération précédente et bénéficiera à son tour du paiement de sa retraite par la génération suivante ;
* de mécanismes de redistribution de revenu au bénéfice des populations les moins aisées ;
* de mécanismes de solidarité au sein d’une même génération, les périodes d’interruption de travail (chômage, maternité, maladie…) pouvant être considérées comme des périodes « avec cotisations » ;
* de mécanismes de compensation entre les différents régimes par répartition.
Capitalisation : un autre mode de gestion
Dans un système par capitalisation, chaque assuré (et le cas échéant son employeur) verse des cotisations qui lui restent acquises, et qui lui seront reversées au moment du départ en retraite sous forme de rente ou de capital. Les cotisations versées sont investies en placements financiers qui seront liquidés au moment du départ.
Dans un tel système, les sommes versées dépendent des versements effectués durant la vie active et de la performance des placements choisis.
La France a fait le choix d’un système par répartition. Le mécanisme par capitalisation est néanmoins présent dans certaines formes d’épargne retraite réglementées (ex : plan d’épargne-retraite populaire – PERP – et plan d’épargne pour la retraite collectif – PERCO), qui peuvent s’ajouter aux retraites de base et complémentaires.
Source : Caisse nationale d’assurance vieillesse