Départ à la retraite / Pénibilité : “ne pas raisonner par classification professionnelle”
Prendre en compte la pénibilité au travail dans le départ à la retraite, ne doit pas se faire en raisonnant “par classification professionnelle”, mais “par situations et facteurs de pénibilité”, a indiqué vendredi le ministre du Travail Xavier Darcos dans Les Echos.
Le gouvernement a décidé de prendre en compte la question de la pénibilité au travail lors du grand rendez-vous 2010 sur les retraites, après l’échec de la négociation entre syndicats et patronat en juillet 2008. “Nous prendrons naturellement nos responsabilités mais la pénibilité ne doit pas être un concept attrape-tout”, a déclaré Xavier Darcos.
“Il ne faut pas raisonner par classification professionnelle, ce qui aboutirait à recréer des régimes spéciaux, mais par situations et facteurs de pénibilité, par exemple le travail de nuit ou le port de charges lourdes”, a-t-il ajouté.
Le ministre, qui n’est “pas favorable à une approche uniquement médicalisée”, explique qu’il faut “néanmoins prendre en compte la réalité des pénibilités subies”.
Il annonce également “la mise en oeuvre du carnet de santé de vie professionnelle”, expérimenté dans cinq départements, qui “apportera les outils de traçabilité nécessaires”.
Selon lui, “la priorité doit aller aux aménagements des postes et des fins de carrières, à des formes renouvelées d’activités”.
Mais “une autre piste est celle des dispositifs de compensations financières par le versement d’une rente”, a ajouté le ministre.
Pour cela, “le développement des outils de traçabilité permettra de définir, au vu du parcours du salarié, les employeurs concernés, afin que toute la charge ne repose pas uniquement sur le dernier employeur avant le départ en retraite”, a-t-il précisé. Il a évoqué également la nécessité d’une “part de mutualisation par secteurs”.
Paris, 15 jan 2010 (AFP)
