Réforme retraite : Les associations de handicapés jugent le volet sur la pénibilité « inacceptable »
C’était l’un des points les plus attendus de la réforme sur les retraites, la prise en compte de la pénibilité dans l’âge de départ à la retraite. Les mesures prévues par le gouvernement sont jugées inacceptables par les associations de handicapés, au premier rang desquelles la Fnath.
Dans le projet de loi validé en conseil des ministres et examiné à partir de mardi par les députés en commissions des affaires sociales, il est prévu que que les personnes présentant une incapacité d’au moins 20% puissent conserver le droit de prendre leur retraite à 60 ans. La Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (Fnath) regrette que cette mesure ne prenne en compte que l’incapacité physique.
Certaines situations sont de fait exclues du champ d’application de la réforme. Il s’agit notamment de toutes les personnes exposées à des substances cancérigènes. L’association penche pour la création d’une « allocation de cessation anticipée d’activités pour les travailleurs exposés à des métiers pénibles, sur le modèle de ce qui existe déjà pour les travailleurs de l’amiante d’un montant égal au Smic et versée au maximum sept ans avant l’âge de départ en retraite ». Sept ans, car c’est l’écart moyen d’espérance de vie entre un ouvrier et un cadre.
A minima, la Fnath réclame la diminution du « taux d’incapacité d’accès au dispositif de 20% à 10% et d’ouvrir une voie complémentaire d’accès au dispositif pour les personnes manifestement exposées à des conditions pénibles et à des substances cancérigènes ». Elle appelle en outre ses 150.000 adhérents à participer aux manifestations contre la réforme des retraites, le 7 septembre prochain au côté des syndicats.