Dossier « JO 2010 » : Quelle couverture pour les athlètes handicapés ?
Lorsque l’on évoque les Jeux Olympiques, on a tendance à oublier qu’en marge des épreuves « grand public », regroupant les sportifs parfaitement performants, il y a aussi des compétiteurs handicapés qui défendent leur pays. Les athlètes handisport sont soumis aux épreuves des Jeux Paralympiques qui se déroulent également à Vancouver en Mars prochain. Entre leur handicap, le matériel adapté quasi indispensable pour la compétition, ainsi que la logistique mise en place pour l’évènement, il est intéressant de savoir si ces sportifs non épargnés par la vie sont soumis au même régime d’assurance que leurs homologues valides.
Au même titre que les sportifs classiques, les athlètes handisports sont considérés avant tout comme des « sportifs ». Ils sont donc protégés par les même contrats d’assurances y compris lors des Jeux Paralympiques. Ainsi, il n’y a pas de régime spécial pour ces derniers, c’est le Comité national olympique sportif français (CNOSF) qui garantit leur couverture en cas de problème lors de la compétition. De la responsabilité civile en passant par l’assurance individuelle accident, des indemnités sont versées aux sportifs suivant les cas (Voir notre article précédent sur le sujet).
Les athlètes handicapés peuvent également avoir des couvertures supplémentaires, notamment grâce aux fédérations. « Les licences des pratiques handisport couvrent aussi les athlètes non valides », précise Benoit Hétet de la Fédération française Handisport, « Dans ce cas, c’est la mutuelle des sportifs qui, dans chaque fédération, couvre les sportifs handicapés même pendant les compétitions Paralympiques. »
Mais c’est le matériel et les infrastructures spéciales qui sont extrêmement compliqués à assurer. En effet, les athlètes handicapés de très haut niveau ont souvent besoin de matériel de pointe, indispensable à la pratique de leur sport. En plus de leur handicap, il faut donc considérer le fait que les fauteuils ou autres prothèses sont tout aussi importantes dans la compétition que la personne elle même. Même si le Comité national olympique sportif français couvre les dommages que pourrait subir le matériel par une assurance de biens, les tarifs sont extrêmement élevés. De plus le transport de ces biens est lui aussi à risque, bref un nombre incroyable de facteurs sont à prendre en compte.
« En ce qui concerne le matériel, notamment pour les athlètes handisport, la Fédération française handisport souscrit parfois des assurances complémentaires pour le matériel de l’équipe de France » ajoute Benoit Hétet.
Des assureurs comme SAAQ au Canada, ou même la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ), prennent en charge de nombreux athlètes handicapés ainsi que leur matériel adapté. Pourtant les contrats sont mirobolants et certains athlètes sont obliger de participer sans assurances ou au pire d’annuler leur participation à une compétition si prestigieuse.
De son côté, Allianz, partenaire du Comité International Paralympique depuis 2006, prend en charge l’équipe paralympique entière d’Allemagne, leur permettant ainsi de promouvoir leur sport tout permettant aux athlètes de se concentrer pleinement sur leur sport. Le Groupe leur donne ainsi les meilleures chances d’accéder au podium lors des Jeux paralympiques. De plus, le groupe Malakoff Médéric s’associe de son côté à la préparation des Jeux Paralympiques de Londres en 2012, une façon de montrer que l’assureur essaye de promouvoir et d’aider un peu plus le sport pour handicapés.
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