Grippe A: envoi de renforts sanitaires en Polynésie et Calédonie
Des renforts médicaux et techniques vont être dépêchés “dans les prochaines heures” en Nouvelle-Calédonie et Polynésie, en raison de la progression de l’épidémie de grippe A(H1N1), ont annoncé vendredi les ministères de l’Intérieur, de la Santé et de l’Outre-mer.
Cette annonce intervient alors que trois décès de personnes atteintes de la grippe A/H1N1 ont été comptabilisés cette semaine en Nouvelle Calédonie. “L’épidémie de grippe A(H1N1) progresse dans les territoires français de l’Océan Pacifique actuellement en hiver austral, saison propice à la diffusion importante des virus grippaux. Aussi, le gouvernement a décidé d’apporter un soutien médical et technique à la Nouvelle Calédonie et à la Polynésie française”, indiquent les trois ministères dans un communiqué commun.
Des professionnels de santé (médecins et infirmières) vont être envoyés “dans les prochaines heures” dans le cadre de la réserve sanitaire, corps créé en 2007 pour donner des moyens de renfort rapide en cas de crise sanitaire.
Ce personnel sera doté de respirateurs pour la ventilation artificielle, pour faire face à des formes sévères nécessitant le recours à du matériel de réanimation. Des stocks supplémentaires de médicaments antiviraux pédiatriques seront acheminés dans ces deux territoires, comme l’ont demandé les autorités sanitaires locales. Déjà des masques et des traitements antiviraux leur avaient été envoyés “dès le début de l’épidémie”, rappelle le texte.
Le SAMU de Polynésie sera doté d’un poste sanitaire mobile supplémentaire. Quand les vaccins anti-grippe A/H1N1 seront disponibles, le gouvernement mettra des doses gratuitement à la disposition des autorités locales, “au titre de la solidarité nationale”.
Wallis et Futuna, autre territoire français de l’hémisphère sud, où huit cas ont été confirmés depuis le début de l’épidémie selon l’Institut de veille sanitaire, fera l’objet d’une “surveillance très renforcée” afin d’anticiper toute évolution épidémique.
Enfin, une “surveillance renforcée” sera mise en place à la Réunion, département qui se trouve également dans l’hémisphère sud, où une évaluation épidémiologique est en cours. Les ministres étudient aussi “la capacité du système de soins à faire face à l’augmentation du nombre de cas”. Des renforts y seront envoyés si la situation le justifie.
AFP