Incendie à Marseille : Le gouvernement promet des sanctions, la responsabilité de l’armée soulevée

Le feu aux portes de Marseille, provoqué par des tirs de militaires dans un camp proche de la ville qui feront l’objet de sanctions, ne progressait plus mais n’était toujours pas éteint jeudi, présentant des risques de reprise partielle.

Des températures dépassant les 40°, une hygrométrie très faible, un vent soutenu, des imprudents et des incendiaires : tout a concouru, jeudi en Corse-du sud, au démarrage de trois immenses feux qui ont déjà ravagé près de 3.000 hectares de maquis et de forêts.

Aucun des trois sinistres n’était maîtrisé au début de la nuit de jeudi à vendredi. Ils ont fait cinq blessés légers parmi les pompiers – trois intoxiqués par les fumées, un brûlé aux mains et un victime d’un coup de chaleur. Deux chevaux ont péri dans les flammes et une cinquantaine de véhicules et quelques cabanons et chalets ont été détruits.

L’incendie de Marseille “a été manifestement déclenché par une faute professionnelle qui a été commise puisque des balles traçantes ont été utilisées au camp militaire” de Carpiagne, près de Marseille, a déclaré le Premier ministre François Fillon, venu sur place jeudi. Il a dénoncé “des fautes professionnelles graves” et annoncé des sanctions à l’issue des deux enquêtes -interne et judiciaire- en cours sur l’origine de l’incendie.

Le général Louis Pichot de Champfleury, officier général de la zone de défense sud, a jugé “compréhensible” jeudi soir la colère liée à l’incendie provoqué par des tirs de militaires aux portes de Marseille, affirmant que son souci premier était “d’arrêter le sinistre”.

“La colère est compréhensible. Elle est partagée par nous parce que c’est toujours irritant, insupportable quand on est à l’origine d’un sinistre de cette ampleur, même déclenché par bêtise, involontairement”, a déclaré le général, interrogé par l’AFP dans le camp militaire de Carpiagne. Des militaires étaient en train de se déployer pour aider les pompiers à surveiller pendant la nuit la zone de l’incendie qui a ravagé quelque 1.300 hectares dans le sud-est de Marseille et qui a été maîtrisé jeudi mais pas éteint.

L’incendie, le plus important à Marseille depuis 1997, a débuté mercredi en début d’après-midi dans le camp militaire de Carpiagne, a franchi des crêtes, dévorant 1.300 hectares de garrigue et pinèdes avant d’arriver aux portes de la ville dans la soirée. Il a menacé, selon la préfecture, un millier d’habitations, et détruit une bergerie, une villa et cinq cabanons, sans faire de victime. Seuls trois marins-pompiers, trois policiers et un civil ont été incommodés par les fumées.

Quelque 200 personnes avaient été évacuées dans la nuit d’une maison de retraite et d’un centre pour handicapés qu’elles ont regagnés jeudi.

François Fillon a demandé au ministre de la Défense Hervé Morin, qui l’accompagnait, de mettre à disposition des élus locaux et des autorités de l’Etat les moyens nécessaires pour participer à la réparation des dégâts et à la remise en état des terrains. Des parcelles brûlaient encore jeudi après-midi à l’intérieur et en périphérie de la zone parcourue par le feu avec des risques de reprise partielle, par un vent de sud/sud-est toujours soutenu.

Environ 500 marins-pompiers et sapeurs-pompiers, aidés de deux hélicoptères bombardiers d’eau et de deux Canadair, se sont affairés toute la journée à les étouffer en noyant la zone, souche par souche. Ce travail épuisant pourrait durer jusqu’à 48 heures selon les marins-pompiers, alors que le vent du sud cèdera la place au mistral à partir de vendredi soir. La RD 559 reliant Marseille à Cassis, au sud de la ville, fermée mercredi, a été rouvert.

Concernant les responsabilités, “il ne s’agit pas de condamner l’armée”, a souligné le ministre de la Défense, jugeant qu’il s’agissait d’une erreur “individuelle, dans la mesure où jamais l’adjudant ou le sous-officier chargé de la conduite du tir n’aurait dû procéder de la sorte”.

L’armée avait annoncé tôt jeudi la suspension d’un cadre de la Légion responsable des tirs dont le nom n’a pas été dévoilé, reconnaissant l’utilisation de balles “en infraction formelle aux consignes”.

“Les balles traçantes sont interdites pas seulement en cette période mais par principe dans les camps du sud sauf dérogation”, a souligné François Fillon. “Il n’y a pas eu de dérogation. Nous sommes donc en présence d’une faute”.

Le général Elrick Irastorza, chef d’état-major de l’armée de terre a parlé sur RTL “d’une faute professionnelle très grave” et d’un “acte d’indiscipline caractérisé”, annonçant le rapport d’enquête de commandement pour mardi soir.

L’adjudant-chef de la Légion mis en cause, un célibataire de 43 ans natif de La Réunion, placé en garde à vue, a expliqué aux enquêteurs qu’il n’avait pas conscience de contrevenir aux ordres car personne ne l’avait mis en garde en matière de risques d’incendie en été, selon une source proche de l’enquête. Il a exprimé ses regrets.

AFP


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