Tarifs assurance : il faudra s’attendre à de nouvelles hausses dans les mois à venir
Mauvaises nouvelles pour tous les assurés. A en croire Claude Tendil, interrogé par les Échos, une hausse des cotisations pour les contrats de dommages paraît inéluctable. Le PDG de Generali France avance l’augmentation de la sinistralité et la multiplication des catastrophes naturelles pour expliquer cette tendance qui se dessine en 2010.
« Il faut faire payer la réalité du risque » selon Claude Tendil. Voilà qui a le mérite d’être clair. Cette réalité du risque concerne l’assurance-dommages et les interventions de plus en plus fréquentes du secteur de l’assurance dans le remboursement des préjudices subis par leurs clients. Ces dernières années, la France n’a pas été épargnée par les catastrophes climatiques. En janvier 2009, le Sud-Ouest était balayé par des vents violents, causant des dégâts importants pour les particuliers, mais aussi pour les professionnels, au premier rang desquels les sylviculteurs. Si ces derniers attendent toujours d’être indemnisés, les assurances ont eu à régler une facture de 1,68Mds d’euros à la suite du passage de Klaus.
A peine un an plus tard, la France est sévèrement touchée par une nouvelle tempête. Xynthia aura fait 53 morts et le bilan provisoire pour les assureurs fait état de 1,2Mds d’euros de réparation à prendre en charge. Toutes ces catastrophes ont donc un coût pour les assureurs. Un coût qu’ils répercutent directement sur les tarifs de leurs contrats dommages.
Moins spectaculaire, mais tout aussi déterminant pour expliquer la hausse des tarifs en assurance automobile et en habitation, la recrudescence des vols et de la sinistralité. Selon l’OND, les cambriolages sont en effet repartis à la hausse en 2009. Les vols d’automobiles ont quant à eux diminué, mais il existe de grandes disparités selon les départements (voir notre dossier). Les dommages matériels ont également crû en ce début d’année. Hiver rigoureux et verglas en sont bien évidemment les deux principales causes. Les carrossiers annoncent une augmentation de 20 à 30% de leur activité durant l’hiver qui vient de se terminer.
Cette augmentation de la sinistralité n’est pas sans conséquence pour les assurés, comme le résume Claude Tendil dans les colonnes des Échos. « La période de baisse des tarifs en IARD (Incendie, accidents, risques divers, ndlr) est finie. Nous avons relevé nos tarifs en janvier, nous le referons en avril et sans doute cet été. Nous entrons dans un cycle de hausse généralisée des tarifs en assurance-dommages. » Une tendance qui devrait concerner une grande majorité des acteurs de l’assurance.