Baisse du taux du livret A : privilégiez les contrats d’assurance vie à versements sans frais
Depuis le 1er janvier 2009, tout épargnant peut souscrire un livret A dans l’établissement bancaire de son choix, et avec un taux de 4 % nets de frais et de prélèvements sociaux, le livret A est imbattable…jusqu’au 1er février 2009 ; en effet, si la perspective d’une diminution de sa rémunération – qui pourrait ne pas dépasser 2,5% – se confirme, les Pouvoirs Publics ayant annoncé qu’ils appliqueraient le mécanisme de calcul en vigueur indexant sa rémunération sur l’évolution des taux court terme et du niveau del’inflation, en baisse ces derniers mois, l’assurance vie en fonds euros devrait redevenir l’un des placements les plus performants du moment avec l’assurance de voir son capital progresser chaque année sans aucun risque.
Avec une rémunération qui devrait franchir la barre des 4 % en 2009 pour les meilleurs des contrats d’assurance vie et ce aussi bien pour les nouveaux versements que pour l’épargne déjà investie, les supports euros apportent une alternative intéressante pour placer son épargne tant à court qu’à moyen terme ; mais à ce niveau de rémunération tous les contrats d’assurance vie ne sont pas forcément adaptés aux objectifs recherchés, notamment pour les épargnants qui souhaitent en priorité préserver la disponibilité de leurs fonds tout en bénéficiant d’une rémunération intéressante grâce à la possibilité offerte par la majorité des contrats de procéder sans frais ni pénalités – hors incidence fiscale- à des retraits partiels.
Dans ce cas, mieux vaut privilégier les contrats d’assurance vie sans frais, c’est à dire ceux qui ne comportent ni frais d’entrée, ni frais sur versements qui peuvent atteindre, notamment chez les assureurs traditionnels et les banques, jusqu’à 5 %. Sur une durée de 8 ans, un contrat d’assurance vie, qui offre un taux de rendement de 4,30 % avec un prélèvement de 3 % sur le versement initial, équivaut en réalité à un contrat sans frais affichant une performance annuelle de 4% net de frais de gestion. Autant dire qu’aux yeux des épargnants, il en faut beaucoup moins, au regard du critère de performance annuelle, pour départager les contrats.
Or, la plupart des contrats accessibles à la souscription par internet, qui supportent des frais de commercialisation moindre par rapport à ceux vendus dans les réseaux « physiques » des banques et des assureurs, proposent à leurs souscripteurs non seulement des versements exonérés de frais mais également des taux de rémunération supérieurs à la moyenne (jusqu’à 4.95 % pour une moyenne oscillant autour de 4,30% en 2007).
Pour des retraits partiels intervenant au cours des 4 premières années de la souscription du contrat d’assurance vie, le fonds euros est plus avantageux qu’un livret A assorti d’une hypothèse de rémunération de 2,50 %, sauf dans un seul cas : s’il sert un taux de rendement égal ou inférieur à 4 % et pour l’épargnant, un taux d’imposition marginal sur le revenu égal ou supérieur à 30 %.
Mais attention, un contrat d’assurance vie sans frais, ne signifie pas une absence totale de frais ; il faut compter avec les frais de gestion – 0,60 % sur les fonds euros et fonds en unités de compte des meilleurs contrats d’assurance vie- et les frais d’arbitrage appliqués sur le montant des virements effectués d’un fond à l’autre dans le cadre des contrats dits multisupport. L’existence des ces frais, à condition qu’ils restent dans les normes pratiquées, est justifiée par le coût des services offerts par les contrats (consultation de ses comptes en ligne, mise à disposition d’un large éventail de fonds, retraits et versements en ligne…).
Les contrats en ligne sont d’autant plus intéressants qu’ils comportent un niveau de sécurité identique aux contrats classiques, étant gérés indépendamment des distributeurs par des assureurs ayant pignon sur rue ; ils sont en outre sans surprise au niveau des frais annoncés et avec une palette de prestations fonctionnelles faisant référence. Parmi ces dernières, l’option de dynamisation des plus values peut permettre, à ceux qui veulent investir ou réinvestir sur le marché actions sans prendre de risque sur leur capital, de placer automatiquement les sommes correspondant à la rémunération de leur fond euros sur un ou plusieurs fonds en unité de compte.
Une des principales critiques émises par les assureurs et les banques à réseau à l’égard de ces contrats sans frais est l’absence d’accès à un conseil personnalisé en cours de vie de contrat concernant par exemple la diversification de l’épargne sur des supports en unité de compte ; concernant la stratégie de placement, cette apparente lacune reste marginale tant que l’épargnant reste investi sur un fonds euros, ce qui est le cas d’une grande partie des détenteurs de contrats ; en outre une information financière de qualité et objective est accessible sur internet et de plus en plus de personnes, notamment parmi celles issues de la génération des « papy boomers, qui ne sont pas forcément des épargnants « à comportement autonome « , y a déjà recours. La crise économique et financière actuelle, qui suscite dans la population, une certaine défiance à l’égard des experts en finance, ne fera qu’accélérer ce type de comportement.
Les contrats en ligne, qui ne représentent qu’une très faible partie des encours d’épargne gérés dans le cadre de l’assurance vie, sont appelés dans les années qui viennent à un développement important.
vous permettre d’y voir plus clair sur ces contrats sans frais, News-Assurances vous proposera, dans un prochain article, de dresser le panorama des principaux contrats en ligne accessibles actuellement sur internet.