Placer son argent en 2009 : L’assurance-vie mieux placée que le livret A
Après une année 2008 particulièrement calamiteuse marquée par l’effondrement des bourses mondiales et l’émergence de scandales financiers hors normes, la crise économique touche désormais l’ensemble des pays développés. L’ampleur de cette crise, longtemps sous-estimée, est telle qu’il est à craindre que les centaines de milliards de dollars et d’euros qu’il est prévu d’injecter soient à peine suffisants pour amortir simplement l’onde de choc de la récession en cours. Force est de constater que nos économistes en sont encore à débattre de la durée et de l’ampleur de cette crise, certains pronostiquant un début de reprise dès le 2ème semestre 2009, d’autres au début de l’année 2010, voire beaucoup plus tard.
Aussi, dans ce contexte d’incertitudes où le plus important est moins de prévoir l’avenir que de le rendre possible, une position d’attente semble être la solution la mieux adaptée à la situation actuelle. Dès lors, il convient de privilégier les placements qui permettent de conjuguer sécurité et liquidité des capitaux, mais en veillant à ne pas pour autant adopter une position trop sécuritaire qui conduirait à ne retenir pour placer son épargne que les livrets et les comptes à terme.
La baisse d’attractivité du livret A
Une telle option risque de s’avérer coûteuse en comparaison d’autres possibilités de placements permettant d’obtenir un niveau de garantie et de disponibilité équivalent mais avec un niveau de rémunération supérieur. Avec un taux de 4 % exonéré de prélèvements sociaux et fiscaux, le livret A et son homologue le livret bleu du Crédit Mutuel ont acquis en 2008 un statut de placement refuge, simple, pratique et sans risque. La chute spectaculaire de leur rémunération de 4% à 2,5%, à compter du 1er février 2009, devrait porter un sérieux coup d’arrêt à l’engouement que les français leur ont manifesté en 2008 et redonner des couleurs à l’assurance vie dont les taux de rendement, même s’ils sont sur une tendance baissière en 2008 par rapport à 2007, demeurent, avec des taux supérieurs à 4 %, très attractifs aussi bien pour placer des liquidités que l’épargne long terme.
En outre, le retour à une inflation modérée en 2009, en raison du maintien des prix du pétrole et des matières premières à un niveau raisonnable sous l’effet de la récession, et la poursuite probable d’une politique de baisse des taux par la Banque Centrale Européenne, devraient conduire les Pouvoirs Publics à opérer un nouvel ajustement à la baisse du taux de rendement du Livret A et ce bien avant le 1er août 2009.
Le Livret A, les sicav monétaires et les comptes à terme restent cependant des placements intéressants et sûrs mais plutôt à privilégier dans l’optique de la constitution et de la rémunération d’une épargne de précaution, c’est à dire une épargne disponible pour faire face aux imprévus ou aux échéances à un horizon de moins de deux ans. Au delà, l’assurance-vie et notamment les fonds euros à 0 frais sur les versements paraîssent mieux placés.
L’assurance vie pour gérer ses disponibilités
L’assurance vie est souvent présentée et perçue comme un placement à long terme où l’épargne doit rester investie au moins huit ans à défaut d’être soumise à des pénalités en cas de retrait anticipé. Cette présentation n’est pas tout à fait conforme à la réalité, les rachats partiels étant possibles à tout moment et, pour un certain nombre de contrats, sans pénalités (hors imposition fiscale et sociale) en cas de retraits avant huit ans. Si certains d’entre eux prévoient de n’appliquer sur les retraits anticipés qu’une partie de la rémunération constatée l’année précédente, d’autre permettent au souscripteur de bénéficier du taux minimum garanti au prorata temporis y compris en cas de retraits partiels pendant l’année en cours à condition de laisser un solde minimum en compte. C’est notamment le cas des fonds euros de certains contrats nouvelle génération, vendus sur internet qui, en règle générale, ne supportent aucun frais ni sur les versements ni sur les rachats partiels. Lors d’un rachat partiel ou total avant 8 ans sur un contrat multisupport, seules les plus values constatées feront alors l’objet d’un prélèvement au titre de l’imposition sociale et fiscale. Si l’assurance vie permet de valoriser correctement ses disponibilités par rapport aux livrets, elle ne constitue pas pour autant un support de placement de trésorerie. Le rachat partiel ponctuel est destiné avant tout à récupérer une partie de son épargne en cas de besoin et ne peut être considéré comme une technique adaptée pour optimiser sa trésorerie.
Prenons l’exemple d’un couple disposant d’une épargne de 30 000 € et soumis à un taux marginal d’imposition sur le revenu de 30 %. Sur ces 30 000 €, notre couple a prévu d’effectuer en cours d’année ( 6 mois après avoir placé son argent), un retrait d’un montant de 10 000 € pour régler une facture.
Placés sur deux livrets A rémunérés à 2,5%, le montant de l’épargne, après retrait, s’élève au bout d’un an à 20 635 € ;
Placés sur un contrat d’assurance vie multisupport assorti d’un taux de rendement garanti minimum de 4,00% sur un an avec 0 frais sur les versements et retraits partiels, le montant de l’épargne disponible s’élève à 20 927 €.
Bilan : l’assurance vie permet un gain net de prélèvements sociaux et fiscaux de 292 €
Un conseil : la mise en oeuvre de rachats partiels au cours des 4 premières années après la souscription d’un contrat d’assurance vie ne peut valablement s’effectuer, sur le plan de la valorisation de l’épargne, qu’avec des contrats dits « 0 frais », c’est à dire sans aucun prélèvement de frais divers et variés sur les versements et retraits (hors fiscalité et prélèvements sociaux).
Les taux minimum garantis 2009, des taux moins élevés et en moins grand nombre
En ce début d’année 2009, les assureurs, compte tenu des incertitudes pesant sur l’évolution des marchés obligataires, se montrent prudents dans l’offre de taux de garantis; ils sont peu nombreux pour l’instant à en proposer et lorsque c’est le cas, ces taux se situent en net retrait par rapport à ceux de 2008 ; l’année dernière à pareille époque, il n’était pas rare de voir s’afficher des taux minimum garantis supérieurs à 4,50 %, alors que pour 2009 ils ont plutôt tendance à être inférieurs à 4 % ; ces taux garantis représentent un rendement minimum auquel vient s’ajouter la participation aux bénéfices ; il est cependant encore trop tôt pour avoir une idée précise du niveau de l’offre de taux garantis, les assureurs préférant attendre.
Avec le faible rendement des placements tels que les livrets, les comptes à terme et les sicav monétaires, les taux garantis proposés pour l’épargne investie sur les fonds euros sont intéressants aussi bien pour les épargnants qui recherchent une sécurité pour leur épargne que pour ceux qui envisagent de revenir progressivement sur les marchés boursiers via les supports en unités de compte. Il faut cependant rester très vigilant face aux annonces de taux promotionnels qui peuvent offrir des taux garantis jusqu’à plus de 5 % : ils sont le plus souvent très au dessus des conditions de marché (rendements obligataires) et assortis de conditions consistant par exemple à effectuer des versements complémentaires sur une période donnée ; mieux vaut privilégier les taux garantis s’appliquant aussi bien aux nouveaux versements qu’à l’épargne déjà investie.
Rebondir sans prendre de risques
Si en 2009, le manque de visibilité sur l’évolution de la conjoncture économique et financière justifie de donner la priorité aux placements garantis comme les fonds euros des contrats d’assurance vie multisupport qui proposent un rendement attractif et une disponibilité des sommes investies, des arbitrages vers les supports en unités de compte pourront être progressivement envisagés à partir du fonds euros, lorsque le point bas de la crise sera passée.
Cependant, la question essentielle que se posent tous les investisseurs, c’est de savoir quand ? A cette question légitime, il paraît difficile d’apporter une réponse précise dans la mesure où, pour l’instant, il paraît hasardeux d’émettre des pronostics ou de faire des projections en termes de scénarios économiques probables. Les spécialistes économiques sont divisés sur le sujet et éprouvent des difficultés à cerner la nature même et l’ampleur de cette crise, qui apparaît de plus en plus comme l’expression d’une profonde mutation économique en cours rebattant « les cartes » au niveau mondial entre les pays développés et les grands pays émergents comme la Chine, l’Inde, la Corée….
Dans la mesure où le niveau de valorisation des cours boursiers n’est pas élevé, et même s’ils restent très volatiles tout au long de 2009, l’objectif à privilégier est de se mettre en situation de profiter, le moment venu de la reprise, qui finira bien par se produire, mais en évitant de prendre des risques sur son capital. Une des solutions à envisager consiste à investir, de préférence à partir du 2ème semestre 2009 où l’horizon économique devrait être plus dégagé, une somme pour un montant équivalent aux intérêts escomptés chaque année sur le fonds euros en la plaçant à date fixe et en la diversifiant sur plusieurs supports en unités de compte.
Ce type d’investissement est très simple à mettre en œuvre grâce à l’ option « dynamisation des plus-values », proposée par la plupart des contrats d’assurance vie en ligne, qui permet de réinvestir automatiquement les intérêts perçus sur le fonds euros vers les supports de son choix. In fine, le risque ne porte que sur les intérêts financiers et l’espérance de valorisation de son épargne peut s’avérer intéressante tout en sécurisant son capital.
Pour vous aider à y voir plus clair parmi les centaines de contrats existants, News-Assurances s’attachera à mettre à votre disposition sur son site, et progressivement tout au long de l’année 2009, un ensemble d’outils, d’informations, de rubriques et d’interviews pour vous permettre de comprendre et de choisir en toute connaissance de cause les contrats qui correspondent le mieux à vos objectifs.
LES 175 CONTRATS D’ASSURANCE-VIE EN DETAIL
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