De plus en plus usités, les taxis-motos permettent d’effectuer en un temps réduit des trajets d’urgence que les taxis traditionnels ne peuvent opérer en raison des difficultés de circulation.

Apparus il y a quelques années à peine, les taxis-motos se sont rapidement construits une solide notoriété dans les villes embouteillées. Procédé pragmatique, ils offrent la possibilité de se rendre d’un point à un autre à grande vitesse et sans souffrir des mauvaises conditions de circulation qui paralysent les voitures. Originellement majoritairement utilisés par les hommes d’affaires et les célébrités pour leurs trajets professionnels, ils se sont désormais démocratisés. Notamment pour les transferts jusqu’aux aéroports. Leurs tarifs sont totalement libres.

Une pratique strictement règlementée

En dépit de son développement récent, la profession est très encadrée et règlementée de façon très stricte. Une loi instaurée le 1er avril 2011 en définit les contours : ” entreprises qui mettent à la disposition de leur clientèle, pour assurer leur transport ainsi que celui de leurs bagages, des motocyclettes ou des tricycles à moteur conduits par le propriétaire ou son préposé… elles ne peuvent ni stationner, ni circuler sur la voie publique en quête de clients. Elles ne peuvent stationner à l’abord des gares et aérogares, dans le respect des règles du code de la route ou des règlements édictés par l’autorité compétente, que si leur conducteur peut justifier d’une réservation préalable“

Impossible donc de trouver un taxi-moto directement sur la voie publique en le hélant, une réservation sera obligatoire à chaque fois.

Les conditions pour devenir taxi-moto

Pour devenir taxi-moto, il est impératif d’acquérir le sésame symbolisé par une carte professionnelle. En cas de manquement à cette réglementation, une amende de 1.500 maximum sera à acquitter, portée à 3.000 euros en cas de récidive. Elle est attribuée par les préfectures départementales en province et par la Préfecture de police dans la capitale. Pour l’obtenir, un certain nombre de conditions sont à satisfaire :

– Détenir un permis de catégorie A, hors période probatoire
– Détenir une attestation délivrée par la préfecture, après visite médicale (à renouveler chaque année
– N’avoir commis aucune grave infraction au Code de la route ayant entrainé une perte de 6 points sur le permis de conduire
– Ne pas avoir été condamné pour vol, escroquerie, atteinte volontaire à l’intégrité physique, agression sexuelle ou infraction à la législation sur les stupéfiants

A noter que les motos utilisées sont également strictement encadrées et doivent :

– Justifier d’une ancienneté intérieure à 4 ans
– Attester d’un entretien annuel obligatoire
– Être pourvues d’une signalétique définie par l’arrêté du 03 novembre 2010 du ministère de l’intérieur

Comment les taxis-motos sont-ils assurés ?

Se protéger pour la profession de taxi-moto, ou dit autrement le transport de personnes à moto, n’est pas difficile car, aux vues de l’ampleur du phénomène, de nombreux assureurs ont su saisir l’opportunité de conceptualiser des solutions d’assurance adéquate. Des couvertures très amples, très sécuritaires, comprenant bien évidemment la responsabilité du professionnel envers ses passagers. Seul bémol, ces assurances restent encore très chères.

Exigeants, les assureurs émettent cependant quelques conditions : le conducteur doit avoir au minimum 3 années d’ancienneté, ne doit avoir subi aucun sinistre en 5 ans et détenir ainsi un coefficient bonus-malus à son maximum.

En règle générale, le tarif d’assurance pour un taxi-moto tourne autour de 250-600 euros par mois et par deux-roues.

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