Quelles sont les bonnes distances de sécurité lorsqu’on conduit une voiture ?
Respecter les distances de sécurité permet de prévenir les accidents de la route, notamment en conservant un temps de réaction suffisant afin d’éviter une collision ou un carambolage.
Selon l’Association prévention routière (APR), environ 25% des conducteurs ne respectent pas les distances de sécurité réglementaires. Et pourtant, conserver un espace salvateur d’avec le véhicule qui précède demeure un des premiers réflexes à adopter, que ce soit au volant ou au guidon d’un deux-roues.
Rappel
– La distance d’arrêt correspond à la distance parcourue pendant le temps de réaction du conducteur à laquelle s’ajoute la distance de freinage;
– Le temps de réaction, qui est le temps nécessaire pour que le conducteur réagisse en cas d’imprévu dans les meilleures conditions, est évalué à 1 seconde;
– Il faut savoir que pendant ce laps de temps, le véhicule continue d’avancer;
-Ce n’est donc qu’une fois l’information assimilée que le conducteur commence réellement à freiner.
A noter :
– Pour les véhicules lourds (supérieurs à 3,5 tonnes) ou ceux dont la longueur dépasse 7 mètres, les ensembles de véhicules (voiture+caravane ou remorque) et les camping-cars, la distance de sécurité à respecter est d’au minimum 50 mètres.
Ce que dit le code de la route
– L’intervalle de sécurité minimum à conserver, entre le conducteur et le véhicule qui le précède, est la distance parcourue en 2 secondes;
– Le non respect de la distance de sécurité est sanctionné d’une amende de 135 euros et d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire;
– Une suspension de 3 ans maximum du permis de conduire peut également être prononcée par le juge;
– Dans les tunnels les sanctions sont alourdies pour les récidivistes ayant déjà commis cette infraction dans l’année, à savoir une amende pouvant aller jusqu’à 3.750 euros, un retrait de 6 points au permis de conduire, une suspension de permis de 3 ans maximum et l’immobilisation du véhicule.
Pour être certain de respecter le bon espace entre son véhicule et celui qui le précède, il peut s’avérer judicieux de prendre un point de repère visuel.
Sur autoroute
– Les lignes discontinues délimitant la bande d’arrêt d’urgence sont un repère visuel particulièrement efficace;
– Elles mesurent 38 mètres et sont espacées entre elles de 14 mètres;
– A 130 km/h, il convient donc de laisser un intervalle de 2 traits, soit 90 mètres pour arrêter un véhicule sans percuter celui qui le précède.
En agglomération ou sur route de campagne
– Un panneau de signalisation ou un arbre peuvent faire office de repères visuels;
-Lorsque le véhicule qui précède arrive au niveau du repère en question, le conducteur doit alors compter 2 secondes;
– Si le repère est dépassé avant ces 2 secondes, alors la distance réglementaire n’est pas respectée.
A noter :
– La fatigue ralentit les réflexes et diminue la concentration sur la route, le temps de réaction devient alors plus important;
– Le système de freinage ainsi que la pression des pneus d’un véhicule doivent être parfaitement entretenus pour optimiser les capacités d’arrêt en cas d’imprévu;
– Il convient de faire particulièrement attention à l’état de la chaussée pour adapter sa vitesse et donc les conditions de freinage.
Des distances à adapter en fonction de la météo
Le repère réglementaire des 2 secondes a été calculé sur sol sec et dans des conditions météo idéales.
Il faut donc adapter sa conduite en réduisant la vitesse et en augmentant les distances de sécurité dans plusieurs circonstances :
– Sur chaussée mouillée car la distance de freinage est doublée, y compris sur autoroute;
– En ville ou sur une route de campagne, d’autres usagers ou un obstacle peuvent survenir à tout moment;
– En cas de brouillard, de nuit, ou lorsque la visibilité est mauvaise car la perception des distances est altérée.
A noter :
– Lorsque la visibilité est inférieure à 50 mètres, la vitesse est limitée à 50 km/h.
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