Quelle prise en charge pour les traitements contre l’alcoolisme ?
Il est possible de guérir de l’alcoolisme au travers d’un sevrage et d’une cure de désintoxication. En centre public de soins, en hôpital ou en clinique, la prise en charge par la Sécurité sociale diffère.
Véritable fléau, l’alcoolisme, appelé également alcoolodépendance, atteindrait de façon médicale, psychologique et sociale, plus de 5 millions de Français. Selon une récente étude parue dans l’European Journal of Public Health, près de 50.000 décès (36.500 chez l’homme, 12.500 chez la femme) seraient imputables chaque année à l’alcool. 40% des victimes auraient moins de 65 ans.
Plus grave encore, “l’alcool est une cause importante de mortalité prématurée, puisqu’il est responsable de 22% (près d’un sur quatre) des décès entre 15 et 34 ans, 18% (près d’un sur cinq) des décès entre 35 et 64 ans et 7% des décès à partir de 65 ans“, a indiqué à l’AFP Catherine Hill, co-auteur de l’étude.
Traitements et prises en charge
Il n’y a à l’heure actuelle aucun réel remède miracle pour sortir de l’alcoolisme. Seul le sevrage et l’aide psychologique permettent vraiment d’aider le patient. En février 2013, l’Agence européenne des médicaments a cependant autorisé la mise sur le marché du Bacoflène (qui ne bénéficie pas de prise en charge), traitement qui réduirait de façon efficace l’envie de boire.
Traitement à l’hôpital
Les hôpitaux possèdent pour certains des unités de soins spécialisés en alcoologie. Le patient peut directement venir consulter ou être aiguillé par son médecin traitant en suivant le parcours de soins coordonné. L’hospitalisation est alors pris en charge comme toute hospitalisation classique à 80% par la Sécurité sociale. La mutuelle du patient peut cela dit indemniser les 20% restants ainsi que les frais de confort tel que la chambre particulière, location de la télévision…
Traitement en clinique privée
Comme dans les pays anglo-saxons, il existe des centres de désintoxication spécifiques, à la fois onéreux et luxueux. Le sevrage est jumelé à plusieurs activités de relaxation, sportives et culturelles afin de redonner au patient le goût des plaisirs quotidiens.
Ce type de cure peut être excessivement cher et n’est soumis à aucune prise en charge l’Assurance maladie. Il peut arriver par contre que certaines mutuelles, souvent haut de gamme, prévoit des forfait cure ou sevrage en alcoologie.
Traitement en centre public de soins
Les Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA), dédiés à la lutte contre les dépendances, sont directement financés par la Sécurité sociale et sont gérés par un service hospitalier ou associatif. La prise en charge (médicale, psychologique et sociale) dans ces centres est anonyme et totalement gratuite.
