Quelle retraite pour les mères et pères au foyer ?
En fonction de leur situation, les mères ou pères au foyer peuvent prétendre à une pension de retraite de base, qu’ils aient très peu cotisé, voire pas du tout.
Lorsqu’une mère ou un père choisit d’interrompre son activité professionnelle pour s’occuper des enfants, ou tout simplement des tâches domestiques et administratives de la famille, la question de la retraite devient délicate. A quelle pension prétendre en ayant payé si peu, voire pas du tout, de cotisations ?
La mère ou le père au foyer peut prétendre à une pension de retraite de base si:
– Il a travaillé de façon temporaire au cours de sa vie
– Il décide de reprendre une activité professionnelle jusqu’à l’age de départ à la retraite à taux plein (65-67 ans)
– Il a donné naissance à 3 enfants minimum
– Il est parent d’enfant handicapé
– Il perçoit une prestation familiale (complément familial…)
– Il peut acceder à l’Aspa (allocation de solidarité aux personnes âgées) ancien minimum vieillesse
Reprise et interruption d’activités professionnelles
Les droits retraite s’ouvrent dès qu’une personne travaille au moins un trimestre.
Pour que la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse) considère le trimestre acquis, il faut percevoir sur trois mois une rémunération équivalente à 200 fois le Smic horaire (Salaire minimum interprofessionnel de croissance). A l’heure actuelle, soit septembre 2013, le Smic horaire s’élève à 9,43 euros. Le salaire de référence à retenir en 2013 pour la validation d’un trimestre de retraite est donc de 1.886 euros.
Il est toutefois important de considérer que, la durée nécessaire de cotisations n’étant pas remplie (42 ans de travail exigé) pour percevoir le maximum de ses droits retraite, la pension de la mère ou du père au foyer s’en retrouvera particulièrement amoindrie. Elle peut toutefois être cumulée avec des allocations.
Travailler jusqu’à l’âge automatique de départ à taux plein
Pour obtenir la retraite à taux plein, 42 années sont actuellement nécessaires, soit 166 trimestres de cotisation. Pour une personne qui peinerait à atteindre les 166 trimestres de cotisations en raison de ses interruptions d’activité, travailler jusqu’à 65-67 ans lui permettra d’atteindre automatiquement la retraite à taux plein.
Avoir donné naissance à 3 enfants
Chaque parent, mère ou père, ayant donné naissance ou élevé 3 enfants bénéficient d’une augmentation de 10% de leur pension de retraite.
Être parent d’un enfant handicapé
Tout français qui a élevé un enfant ouvrant droit à l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé, peut prétendre à une majoration de sa durée d’assurance (nombre de trimestres), plafonnée à 8 trimestres. En outre, qu’il bénéficie de cette majoration, ou qu’il ait été aidant familial pour son enfant (30 mois minimum), la retraite à taux plein lui est accessible dès 65 ans.
A noter: acquisition automatique de trimestres retraite à la naissance d’un enfant
Pour les enfants nés ou adoptés avant le 1er janvier 2010:
8 trimestres de retraite sont accordés à la mère au titre de la maternité et de l’éducation, pour chaque enfant. Le père peut également obtenir ce bonus s’il prouve qu’il a élevé seul l’enfant et sous réserve d’en faire la demande dans un certain délai.
Pour les enfants nés ou adoptés depuis le 1er janvier 2010:
La mère reçoit, par enfant, 4 trimestres au titre de la maternité, puis 4 autres trimestres pour son éducation (père ou mère, à déterminer entre eux). 4 autres trimestres sont accordés au titre de l’adoption (père, mère ou les deux par répartition…)
Perception d’un allocation familiale
Sous certaines conditions de ressources, un particulier ayant peu travaillé et qui perçoit à cet effet des allocations familiales (complément familial, allocation de base ou complément de libre choix d’activité de la prestation d’accueil du jeune enfant…) acquièrent des trimestres de retraite au titre de l’assurance vieillesse des parents au foyer (Avpf). Ce sont les caisses d’allocations familiales qui versent des cotisations retraite à leur place, sur la base d’un salaire au Smic.
Accession à l’Aspa (allocation de solidarité aux personnes âgées), ancien minimum vieillesse
Depuis le 1er janvier 2006, l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), qui remplace le minimum vieillesse, offre un complément de revenus aux personnes âgées de plus de 65 ans percevant de faibles pensions de retraite ou d’invalidité.
Pour pouvoir bénéficier de l’Aspa, la personne seule doit percevoir moins de 787,26 euros par mois, ou moins de 1.222,27 euros par mois si elle est en couple.
Le montant reçu dépend de la situation personnelle et financière du demandeur.
