Grève contrôleurs du ciel : Les retards s’accumulent et perturbent le trafic aérien à Roissy, Orly et Marseille-Provence
La grogne monte chez les compagnies aériennes et les affréteurs. Depuis plusieurs semaines, certains contrôleurs du ciel auraient décidé d’appliquer à l’extrême les consignes de sécurité, provoquant des embouteillages dans les aéroports notamment à Orly, Roissy et Marseille-Provence. Une façon de protester contre le système de vérification de leur temps de présence et de travail effectif.
Cette grève du zèle “désorganise notre système d’exploitation. Nous sommes parfois obligés de faire des relèves d’équipage en raison des retards et cela nous coûte de l’argent”, déplore François Hersen, président du directoire d’Aigle Azur, cité par l’AFP.
“De nombreuses autres compagnies avec lesquelles nous travaillons nous rapportent des propos similaires”, renchérit de son côté Hervé Auter, directeur du service transports de Fram. “A notre niveau, c’est particulièrement sensible sur l’aéroport de Marseille-Provence lors des week-ends de grands départs en vacances vers la Corse, les Baléares ou encore la Tunisie”, poursuit-il.
Les avions peuvent avoir jusqu’à trois heures de retard, voire plus. De quoi coûter cher aux TO lorsque les retards se cumulent sur des vols de bout de chaîne opérés en fin de journée. “Le week-end dernier, nous avons ainsi été obligés de loger ou de réacheminer les passagers d’un vol Malaga”, explique Hervé Auter. Sans parler des garanties “retard de vol” que de plus en plus de voyagistes assurent à leurs clients, leurs promettant un dédommagement en cas de retard de plus de 4 heures de leur vol charter.
Pour leur part, les contrôleurs du ciel nient toute opération qui pourrait s’assimiler à une grêve du zèle. Dans un communiqué, l’UNSA ICNA (Syndicat national autonome des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne) dénonce “les dérives récentes de certains personnels (au sol ou navigants) de la compagnie Air France qui, devant leurs passagers, tentent de justifier leurs retards en invoquant d’imaginaires grèves ou même une soi-disant “grève du zèle” des contrôleurs aériens”.
Source : Prosdutourisme.com