Accord Crédit Agricole/Generali : Intesa Sanpaolo demande plus de temps à l’Antitrust
La banque italienne Intesa Sanpaolo au centre d’une enquête de l’autorité de la concurrence sur l’accord entre ses deux actionnaires, le Crédit Agricole et Generali, lui a demandé de repousser l’échéance de la procédure, rapporte jeudi le quotidien Il Sole 24 Ore.
Interrogée par l’AFP, Intesa Sanpaolo s’est refusée à tout commentaire. Selon le quotidien économique, la banque italienne souhaiterait que la fin de la procédure lancée par l’Antitrust fixée pour le moment à la mi-octobre soit repoussé au début de l’année prochaine. Ce qui permettrait, d’après Il Sole, “au Crédit Agricole de pouvoir bénéficier de la modification des principes comptables IAS, prévue d’ici la fin de l’année, afin de ne pas avoir à enregistrer une dévaluation de l’ordre de 1,5 à 2 milliards” d’euros de sa part dans Intesa.
Crédit Agricole et Generali, qui détiennent respectivement 5,07% et 5,82% d’Intesa Sanpaolo, avaient signé fin avril un pacte pour agir de concert au sein des organes dirigeants de la banque. Mais cet accord, qui permettait par ailleurs à la banque française de ne pas déprécier sa participation, a été rejeté par l’autorité de la concurrence.
Les deux groupes ont annoncé un nouvel accord fin juin, dans lequel ils renonçaient notamment à présenter une liste conjointe au conseil de surveillance et à se consulter sur la nomination d’un membre du directoire. L’Antitrust l’a également rejeté, estimant qu’il ne répondait toujours pas “aux conditions de garantie de la nécessaire indépendance entre le Crédit Agricole et Intesa Sanpaolo”.
Intesa Sanpaolo risque une amende comprise entre 500 millions et 5 milliards d’euros. La banque italienne s’était en effet engagée elle-même vis-à-vis de l’autorité à ce que le Crédit Agricole réduise sa participation et n’intervienne pas dans la gouvernance, en échange du feu vert à la fusion entre Banca Intesa et San Paolo Imi qui a donné naissance fin 2006 à Intesa Sanpaolo.
AFP