Accord Generali/Crédit Agricole : Intesa Sanpaolo soutient avoir respecté ses engagements envers l’Antitrust
Intesa Sanpaolo a estimé jeudi soir avoir respecté “scrupuleusement” ses engagements envers l’Antitrust qui a ouvert plus tôt dans la journée une enquête contre la banque italienne soupçonnant cette dernière de ne pas avoir assuré son indépendance à l’égard du Crédit Agricole.
“Intesa Sanpaolo considère avoir scrupuleusement observé les engagements pris envers l’autorité de la concurrence et est convaincue que l’enquête démontrera le caractère correct de son comportement”, indique un communiqué de la banque, cité par l’agence Ansa. La banque assure également qu’elle offrira sa “pleine collaboration” à l’enquête de l’Antitrust.
L’autorité de la concurrence italienne a annoncé jeudi qu’elle ouvrait une enquête contre Intesa Sanpaolo, le pacte d’actionnaires signé entre Generali et le Crédit Agricole étant contraire à l’indépendance de la banque italienne à l’égard de la française.
“La nécessaire indépendance à l’égard de la banque française n’est pas garantie”, contrairement à ce qu’avait demandé l’autorité en échange de son feu vert à la fusion entre Banca Intesa et San Paolo Imi qui a donné naissance fin 2006 à Intesa Sanpaolo, a indiqué l’autorité dans un communiqué.
Intesa Sanpaolo, qui s’était engagée elle-même vis-à-vis de l’autorité, n’a pas respecté l’engagement “visant à garantir que le Crédit Agricole ne serait pas présent dans la gouvernance” et qu’il ne participerait pas à d’éventuels pactes d’actionnaires, a ajouté l’autorité,
L’assureur italien Generali et le Crédit Agricole, qui détiennent respectivement 5,07% et 5,82% d’Intesa Sanpaolo, ont annoncé fin avril la signature d’un accord pour agir de concert au sein des organes de décision de la banque italienne.
Selon les termes de cet accord, les deux groupes se consulteront pour “définir une position commune” lors des conseils ou des assemblées d’Intesa Sanpaolo et présenteront “une liste commune de candidats lors de la désignation du prochain conseil de surveillance”.
AFP