Affecté par de nouvelles dépréciations, Scor enregistre un bénéfice net au 1er trimestre en forte baisse
Le réassureur français Scor a enregistré au premier trimestre 2009 un bénéfice net de 93 millions d’euros, en baisse de 30,3% en raison de nouvelles dépréciations d’actifs et d’un coût élevé des catastrophes naturelles, notamment la tempête Klaus, a-t-il annoncé jeudi.
L’application des règles comptables a justifié des dépréciations d’actifs à hauteur de 156 millions d’euros, principalement des actions (136 millions) explique-t-il dans un communiqué.
La branche “non-vie” a été marquée par “le coût élevé des catastrophes naturelles, notamment la tempête Klaus”, qui a balayé le 24 janvier le sud-ouest de la France, et dont le coût s’élève à 55 millions d’euros avant impôts. Le réassureur souligne néanmoins ses “bons résultats”, avec une hausse des primes brutes émises (chiffre d’affaires) de 15,4% par rapport au premier trimestre 2008.
“Le succès des renouvellements (de contrats d’assurance, NDLR) d’avril démontre la capacité des équipes de souscription de Scor à saisir les opportunités sur un marché de la réassurance orienté à la hausse”, a souligné le PDG du réassureur Denis Kessler cité dans le communiqué.
Le groupe avait enregistré en 2008 un bénéfice net en baisse de 22% à 315 millions d’euros, en raison déjà de la dépréciation de la valeur de son portefeuille et d’une hausse des catastrophes naturelles.
Par métier, la branche non-vie augmente son chiffre d’affaires de 18,0%, grâce à “l’impact positif de la croissance du volume d’affaires souscrit lors des renouvellements d’avril et juillet 2008” et à une augmentation tarifaire de 4,1%.
La branche vie enregistre une hausse de 12,2% des primes brutes émises, qui résulte de “nouvelles affaires en Asie, en France, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni”.
Scor Global Investments a poursuivi sa stratégie de gestion d’actifs “prudente” au premier trimestre, augmenté son niveau de liquidité (qui s’élève à 4,6 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2009) et réduit son exposition aux actifs volatils. Les actions ne représentent plus que 3% des placements au 31 mars 2009.
Les capitaux propres ont progressé de 185 millions d’euros, pour s’établir à 3,6 milliards.
Le réassureur ne fait pas de prévision pour 2009. M. Kessler avait indiqué en mars que le groupe tablait sur une croissance de son chiffre d’affaires de 6% en 2009.
AFP