AIG projette d’accélérer la scission de sa filiale AIA et l’introduire en Bourse
L’assureur américain AIG, qui désire se séparer de sa filiale AIA, le plus gros groupe d’assurance-vie en Asie, va “accélérer” sa scission en cherchant à l’introduire en Bourse sur une place asiatique, a-t-il annoncé lundi.
AIG “va accélérer les étapes conduisant à faire d’AIA une entité indépendante et réfléchit à son introduction sur une place boursière asiatique, selon les conditions du marché et sous réserve de l’approbation des autorités de régulation”, a indiqué le groupe dans un communiqué. L’assureur américain, qui n’a pas précisé sur quelle place boursière il souhaitait réaliser cette introduction, a souligné que AIA disposerait, suite à cette opération, de son propre conseil d’administration et de ses propres dirigeants.
“Cette annonce représente une feuille de route claire et formelle pour notre indépendance (…) Notre capacité à faire face aux turbulences économiques témoigne de la solidité de notre opération”, a commenté Mark Wilson, le PDG d’AIA, cité dans le communiqué.
Une introduction en Bourse permettrait à la filiale asiatique d’AIG, forte de 20.000 employés et servant plus de 20 millions de clients, de prendre ses distances avec sa maison-mère, plombée par ses difficultés financières depuis sa nationalisation à l’automne.
Ayant reçu plus de 170 milliards de dollars d’aide fédérale et contraint de céder des actifs, AIG avait tout d’abord cherché à mettre en vente jusqu’à 49% des parts d’AIA l’an dernier via un processus d’enchères, mais avait dû y renoncer, faute d’offres suffisantes. “Nous estimons qu’une introduction en Bourse d’AIA est dans le meilleur intérêt de tous les actionnaires, y compris dans celui des contribuables américains”, a précisé lundi Edward Liddy, le PDG d’AIG, également cité dans le communiqué.
Selon une source proche du dossier interrogée par Dow Jones Newswires, de 25% à un tiers des parts d’AIA pourrait être introduit à la Bourse de Hong-Kong, ce qui permettrait de lever entre 5 et 10 milliards de dollars américains au premier trimestre 2010.
AFP