Catastrophes naturelles, une année 2009 moins coûteuse pour les assurances
Voilà une bonne nouvelle pour les assureurs. En 2009, le coût des catastrophes naturelles a été divisé par deux par rapport à 2008. C’est une étude du réassureur helvétique Swiss Re qui révèle ce chiffre. Mais cette baisse ne pourrait être qu’une accalmie en prévision de l’année 2010 et surtout des conséquences du réchauffement climatique annoncées par le GIEC.
En 2009, les catastrophes naturelles ont coûté la bagatelle de 15 milliards d’euros aux assureurs de part le monde. Un chiffre en nette baisse par rapport à 2008 selon Swiss Re, à l’origine de cette étude. L’année dernière, ce montant flirtait avec les 30 milliards d’euros. Principale explication, une saison des ouragans relativement calme aux États-Unis. Rappelons qu’en 2005, Katrina avait coûté à lui seul 71 milliards d’euros aux compagnies d’assurance.
En tête des parties du globe les plus sinistrées, l’Asie, ébranlée par plusieurs tremblements de terre ou par des typhons l’été dernier. Pour la France, la tempête Klaus, qui a secoué le Sud-Ouest du pays en janvier dernier, demeure l’évènement climatique qui aura coûté le plus cher en 2009 aux compagnies d’assurance.
Ces bons chiffres 2009 masquent pourtant une tendance à la hausse du coût des catastrophes naturelles pour les prochaines années. Dans son étude, Swiss Re annonce d’ores et déjà la couleur en tablant sur une augmentation importante des évènements climatiques dès 2010. Un récent rapport de la World wild fund (WWF) et de la compagnie d’assurance Allianz prévoit, à ce propos, que la montée des eaux, consécutive au réchauffement climatique, pourrait mettre en péril 136 villes portuaires pour un coût global de plus de 18.000Mds d’euros d’ici à 2050.
A titre d’exemple, Tuvalu, une île de l’océan Pacifique, disparaîtrait de la surface du globe, entièrement recouverte par les eaux en 2050. Les 12.000 habitants seraient alors dans l’obligation de quitter leur pays pour trouver refuge sur une terre étrangère, avec le risque de perdre tous leurs biens. Un tel déplacement de population et les indemnisations qui y sont liées couteraient très cher.