Enquête inédite auprès des étudiants : La santé dans leur tête, dans leur corps, dans leur vie
La SMEREP, à travers l’institut IPSOS, a donné la parole à des lycéens et des étudiants sur les questions abordant, de manière libre, leur santé selon leurs perceptions, leurs arbitrages, leurs prises de risques & leurs projections.
Une Enquête Qualitative riche en enseignements
La SMEREP mène tous les 2 ans une enquête santé quantitative auprès des étudiants révélant les grandes tendances chiffrées afférentes à leur santé et à leur environnement. Jusqu’alors, les lycéens et étudiants n’avaient pas eu la parole de manière spontanée, libre, ouverte sur ces questions, parfois intimes, de santé. Que signifie « santé » pour eux ? Comment se sentent-ils ? Prennent-ils des risques ? Quelles sont leurs priorités ?
Les témoignages recueillis (40 jeunes : 15 lycéens et 25 étudiants interrogés durant 1H30 chacun) sont relativement homogènes et dégagent une tendance forte d’une nouvelle génération pour laquelle santé rime avec bien-être, bien-être avec réussite matérielle et réussite avec capital temps & argent.
1) Lycéens & Etudiants : une autre idée de la santé.
L’approche santé des lycéens et des étudiants est déconnectée du médical, laissant la place à une conception holistique de celle-ci, pour tendre vers le bien-être, gage d’une bonne santé. Le bien-être est, quant à lui, le fruit de la réussite matérielle : réussir ses études pour réussir sa vie professionnelle, en tout premier lieu.
Néanmoins, cette recherche d’équilibre entre bien-être physique et psychologique n’écarte pas pour autant les prises de risque. Pour eux, le risque est une composante de l’entrée dans la vie d’adulte. Soit ce sont les autres qui en prennent : ils suivent ou pas & difficile de se différencier du groupe ; soit ce sont eux-mêmes qui les prennent, notamment en matière de sexualité.
2) Un capital Temps & Argent limité : des arbitrages parfois dommageables sur leur capital santé.
Un facteur important conditionne l’état de santé et de bien-être des lycéens et des étudiants, c’est celui du temps et de l’argent. Le manque de temps et d’argent induisent l’abandon des activités sportives et/ ou de détente au profit du plaisir et de l’échange avec les autres. Les arbitrages, qui s’imposent alors à eux ,conduisent à un sommeil mis à mal, un équilibre alimentaire fragilisé, des soins négligés…Rappelons que 18% des étudiants ne se soignent pas faute de moyens et 23% faute de temps* . Ainsi, un cercle vicieux s’installe entraînant une hygiène de vie perturbée, faute de temps et de moyens.
(*) : Enquête FNORS / SMEREP juin 2007