Euler Hermes enregistre un bénéfice net en recul de près de 100% au 1er semestre
L’assureur-crédit Euler Hermes, filiale d’AGF-Allianz, a vu son bénéfice s’évaporer au premier semestre 2009 et tomber à 700.000 euros contre 122,3 millions un an plus tôt, en raison du “fort ralentissement de l’économie mondiale”, a-t-il annoncé mardi.
Le bénéfice net a reculé de 99,4%, selon le communiqué publié par le groupe.
Le chiffre d’affaires est pour sa part quasi-stable (+0,1%) à 1,084 milliard d’euros (+1,1% à périmètre et taux de change constants).
“La conjoncture économique a continué à se dégrader au deuxième trimestre 2009 (…) avec, comme conséquence, une hausse importante du nombre de défaillances d’entreprises depuis le début de l’année”, souligne le groupe.
L’assureur-crédit anticipe une augmentation des défaillances d’entreprises dans le monde de 35% en 2009, après une hausse de 27% en 2008. Cette hausse pèse sur l’activité d’Euler Hermes, a souligné Wilfried Verstraete, président du directoire, cité dans le communiqué. L’assurance-crédit est une forme d’assurance qui garantit les entreprises contre les impayés des clients.
Au chapitre des perspectives, Euler Hermes “ne prévoit pas d’amélioration significative au niveau de ses résultats avant 2010” car “la fragilité et la progressivité de la reprise anticipée ne permettront pas de faire diminuer le nombre de défaillances d’entreprises rapidement”.
Au premier semestre, le résultat opérationnel est aussi ressorti en net repli, à 35,4 millions d’euros contre 201,5 millions d’euros sur la même période l’an dernier (-82,4%).
Alors que le chiffre d’affaires continue à croître dans les nouveaux marchés, les marchés historiques en Europe et en Amérique du Nord sont confrontés à une forte contraction du volume d’affaires des assurés, note l’assureur-crédit.
A périmètre et taux de changes constants, le chiffre d’affaires recule en Italie (-13,9%), en France (-2,8%) et en Allemagne (-2,3%). La croissance reste positive aux Etats-Unis (+4,5%), même si elle ralentit fortement.
En revanche, dans les nouveaux marchés (Europe de l’Est, Europe du Sud, Amérique latine et Asie), la progression du chiffre d’affaires reste très dynamique avec une croissance de 20,5% à périmètre et taux de change constants.
AFP