ING achète la banque turque Oyak pour 2,67 mds d’euros
Le groupe néerlandais de services financiers ING a annoncé mardi avoir conclu le rachat de la pour 2,67 milliards d’euros, une opération qui devrait contribuer dès 2008 à la croissance de son bénéfice par action.
Il a précisé que cette acquisition n’aurait aucune conséquence sur le programme de rachats d’actions de cinq milliards d’euros en cours.
“L’acquisition s’inscrit dans notre stratégie visant à soutenir la croissance organique forte du groupe par des acquisitions ciblées”, explique dans un communiqué Michel Tilmant, le directeur général d’ING.
Oyak Bank, acteur de taille moyenne du secteur bancaire turc, était considéré comme l’une des dernières acquisitions possibles sur ce marché en croissance rapide, qui a déjà attiré de grands groupes étrangers. La banque franco-belge Dexia < DEXIA >< DEXIA > a ainsi acquis l’an dernier DenizBank.
L’annonce l’an dernier par sa maison mère, le conglomérat Oyak Group, de son intention de vendre tout ou partie de son capital avait suscité l’intérêt de plusieurs investisseurs étrangers, comme Intesa Sanpaolo .
ING précise que le prix d’achat a été déterminé sur la base de 3,26 fois l’actif net par action au 31 mars 2007 et d’un PER (rapport cours/bénéfice) de 26,6 fois les résultats 2006 normalisés.
Ce prix peut paraître élevé compte tenu de la valorisation actuelle des banques turques. Vekifbank vaut par exemple deux fois son actif net et Halkbank 2,7 fois.
Bruno Paulson, analyste chez Sanford C. Bernstein, relève également que Dexia avait payé un multipe de 17 fois les résultats pour son acquisition de Denizbank.
Mais Dirk Peeters, chez KBC Securities, juge néanmoins positivement cette opération. “Le prix peut paraître cher à première vue mais il faut garder à l’esprit les taux de croissance à deux chiffres du marché turc”, note-t-il.
A la Bourse d’Amsterdam, l’action ING gagne 0,15% à 33,41 euros en début d’après-midi, en ligne avec l’indice DJ Stoxx du secteur bancaire européen .
La transaction devrait être effective au second semestre de cette année. ING prévoit de la financer sur ses ressources propres, ce qui devrait faire reculer son ratio dit des fonds propres durs (Tier 1) d’environ 50 points de base