L’ancien PDG d’American Express, Harvey Golub devient président du conseil d’AIG
Le groupe d’assurance américain AIG, quasi-nationalisé à l’automne, a annoncé jeudi qu’un ancien patron de l’émetteur de cartes de crédit American Express, Harvey Golub, avait été élu président non exécutif de son conseil d’administration, en remplacement d’Edward Liddy qui souhaitait quitter ses fonctions.
M. Golub, 70 ans, était administrateur d’AIG depuis le mois de mai. M. Liddy était à la fois président du conseil d’administration et directeur général et ces deux fonctions seront donc disjointes après son départ. Le nouveau directeur général, qui prendra la direction opérationnelle du groupe à compter du 10 août, avait été annoncé lundi. Il s’agit de l’ancien PDG du groupe d’assurance américain MetLife, Robert Benmosche. “Nous avons une occasion formidable de réaliser la valeur réelle de toutes les activités d’AIG pour le bénéfice de toutes les parties intéressées, y compris les clients, les employés et le gouvernement américain”, a déclaré jeudi M. Benmosche, cité dans un communiqué.
AIG avait annoncé en mai que son patron Edward Liddy, arrivé à la tête de la société au moment de sa nationalisation, avait l’intention de démissionner et que sa décision serait effective dès la désignation d’un successeur. M. Liddy, 63 ans, ancien patron d’Allstate, un concurrent d’AIG, ne dirigeait le groupe que depuis septembre, un rôle bénévole qu’il avait accepté pour restructurer une société enregistrant des pertes colossales.
Bien qu’il n’ait été pour rien dans la débâcle d’AIG, M. Liddy avait été durement critiqué par la classe politique, entre autres lors d’auditions au Congrès où il personnifiait la débauche d’argent public –plus de 170 milliards de dollars– dépensé pour sauver le groupe. Il avait notamment été en première ligne en mars au moment du scandale des 165 millions de dollars de primes versées aux salariés les plus haut placés d’AIG, malgré des performances exécrables, et avait dû plaider que le groupe n’avait pas eu légalement d’autre choix.
Après les plus de trente ans de règne de Maurice (“Hank”) Greenberg, jusqu’en 2005, la direction de l’ancien numéro un mondial est devenue instable. Son successeur Martin Sullivan n’était resté que trois ans et le prédécesseur de M. Liddy, Bob Willumstad, trois mois seulement, évincé au moment où AIG avait dû être sauvé de la faillite en urgence par les pouvoirs publics.
L’action AIG poursuivait en soirée sa remontée (+1,42%), après avoir pris 2,41% à 22,53 dollars en séance, au lendemain d’une envolée spectaculaire de 63%.
News-assurances avec l’AFP