Le rehausseur de crédit FSA redevient rentable au 1er trimestre avant d’être cédé par Dexia
Le rehausseur de crédit américain Financial Security Assurance (FSA), qui doit être cédé prochainement par la banque franco-belge Dexia, est redevenu bénéficiaire au premier trimestre, après six trimestres consécutifs de pertes.
La société a indiqué dans un communiqué avoir dégagé un bénéfice net de 346,1 millions de dollars, contre une perte de 371,5 millions un an plus tôt. “L’amélioration des bénéfices de FSA a été due principalement à des ajustements positifs dans l’évaluation de la valeur des dérivés de crédits du portefeuille garanti, comparé à des ajustements négatifs au premier trimestre 2008, et à de plus faibles pertes et provisions pour pertes de crédit en 2009”, a expliqué la société.
En novembre, Dexia, en pleine tourmente financière, au point de devoir être sauvée par des garanties des Etats français et belge, avait annoncé la vente de cette filiale qui lui valait d’importantes pertes (1,26 milliard de dollars en 2008).
FSA a répété que la reprise par le rehausseur de crédit bermudien Assured Guaranty devrait être bouclée avant fin juin. Commentant les résultats trimestriels, le PDG de FSA Robert Cochran a estimé que, “même si l’on commence à voir une amélioration dans le niveau des nouveaux retards de paiement dans la plupart des catégories des titres adossés à des prêts hypothécaires, FSA a accru ses réserves pour se préparer à l’éventualité que la performance des crédits immobiliers reste mauvaise d’ici à la fin 2010”.
“Avec plus de 7,3 milliards de dollars pour payer les demandes de remboursement, nous pensons que FSA est bien capitalisée pour protéger les investisseurs”, a-t-il ajouté.
Dans un communiqué séparé, l’agence d’évaluation financière Moody’s Investors Service a pourtant annoncé qu’elle envisageait d’abaisser la note (“Aa3”) du groupe, en s’inquiétant de la poursuite de la dégradation du marché obligataire américain.
FSA a estimé que les hypothèses retenues dans l’agence étaient excessivement pessimistes, d’autant que le marché des obligations adossées à des créances immobilières “donne des signes d’amélioration”.
AFP