Luxembourg : Un secteur de l’assurance qui résiste bien à la crise
Dans un contexte devenu extrêmement difficile comme suite aux turbulences affectant les marchés financiers, le secteur des assurances a fait preuve d’une résistance remarquable au cours du quatrième trimestre. L’encaissement des branches vie au cours de cette période ne recule en effet que de 4,50% par rapport au 4e trimestre de 2007, alors que les primes en assurance non vie augmentent de 112,56%.
Grâce aux bonnes performances des trimestres précédents, l’ensemble de l’année enregistre même une croissance des primes de 5,12%: les branches non vie progressent de 56,09%, alors que celles de l’assurance-vie enregistrent un recul de 0,99%.
En assurance-vie la diminution de 11,82% de l’encaissement relatif aux produits en unités de compte, victimes de la crise des marchés boursiers, surtout depuis l’automne 2008, contraste avec l’envolée de celui des produits vie à rendements garantis qui progressent de 71,74%. Largement prépondérants depuis de nombreuses années, les produits en unités de comptes ont vu leur part de marché diminuer et les primes correspondantes ne constituent plus que 78% de l’encaissement contre 87% en 2007.
L’évolution des produits classiques reste influencée par les produits d’épargne-pension au titre de l’article 111bis de la loi sur l’impôt sur le revenu: les quelques 42.654 contrats – en progression de 12,27% par rapport à 2007 – ont généré un encaissement de 58,31 millions d’euros, soit 9,92% de plus qu’en 2007. L’épargne gérée à ce titre s’élève à 334 millions d’euros à la fin de 2008.
Le total des provisions techniques des assureurs vie s’établit à 51,83 milliards d’euros à la fin 2008, en régression de 7,80% par rapport à fin 2007 et de 4,65% par rapport à la fin de septembre 2008.
Les résultats des entreprises vie demeurent positifs, mais s’inscrivent avec 46 millions d’euros en régression de 70% par rapport à l’exercice précédent.
L’assurance non vie hors assurances maritimes progresse de 56,09%. Les assureurs travaillant essentiellement, sinon exclusivement sur le marché luxembourgeois, enregistrent une croissance de leur encaissement de 4,56%. Avec une augmentation de 172,35% de leur encaissement, les entreprises opérant à l’étranger dans les branches d’assurances non vie hors assurances maritimes – parfois dans des créneaux très spécialisés – connaissent une croissance très importante. Cette croissance est due en large partie à l’implantation au Luxembourg du pôle communautaire d’un important groupe international d’assurance et de réassurance. L’assurance maritime pour laquelle seules les données des trois premiers trimestres sont disponibles et qui est essentiellement le fait de quelques grandes mutuelles dont l’encaissement reflète l’évolution des sinistres a progressé de 16,09% au cours de cette période.
Avec un excédent après impôts estimé à 56,23 millions d’euros le résultat des entreprises d’assurance non vie luxembourgeoises hors assurances maritimes régresse de 52,79% par rapport à celui de 2007.
L’emploi des entreprises d’assurances directes a augmenté de 497 unités pour s’établir à 3.739 personnes à la fin de 2007. Avec un niveau de 62 millions d’euros, les impôts directs sont en diminution de 29% par rapport à 2007.
Les chiffres relatifs aux primes, aux impôts et aux résultats ne concernent que les seules entreprises contrôlées par le Commissariat aux assurances; se trouvent donc exclues les succursales luxembourgeoises d’entreprises d’assurances d’autres pays de l’Union européenne dont l’ensemble des données pour 2008 ne sera connu qu’ultérieurement.