Résultats d’une enquête : Quels sont les facteurs de stress au travail ?
Le stress au travail a des causes multiples
Le sondage sur le stress au travail a validé l’hypothèse de départ selon laquelle le stress est multiforme et se retrouve au travers de chacune des grandes familles de tensions définies :
l’organisation du travail, la satisfaction des exigences personnelles, les changements dans le travail et les relations avec la hiérarchie et les collègues. En effet, les salariés se retrouvent bien au travers de chacune de ces familles de tension qui génèrent un niveau de stress plus ou moins comparable auprès des salariés interrogés.
Arrivent en tête « l’organisation dans le travail » (40%) et « la satisfaction des exigences personnelles » (38%) qui sont les plus marquantes en termes de stress au travail. « Les relations avec la hiérarchie et collègues » ainsi que les « changements dans le travail » viennent juste derrière (31%). Ces 4 familles de tensions n’affectent pas les catégories de salariés de la même façon. Les salariés des PME (150 à 999) sont les plus exposés alors que les salariés des TPE (1 à 9 salariés) semblent être moins soumis à ce stress.
– Stress lié à l’organisation du travail
Les personnes interrogées invoquent à 36% la surcharge de travail comme première situation perturbante dans l’organisation de leur travail, On notera que cet item est cité à 51% par les personnes se déclarant stressées, facteur qui semble être la source de stress la plus importante pour elles.
Le fait de devoir mener plusieurs tâches de front est cité par 35% des sondés, chiffre qui passe à 41% pour les personnes du secteur public mais descend à 23% chez les 18-24 ans et 25% pour les personnes en CDD. Le manque de temps pour souffler arrive en troisième position à 31%.
– Stress lié aux exigences personnelles des salariés
Globalement, le sentiment de ne pas être rémunéré à sa juste valeur est le premier motif d’insatisfaction 43% des sondés se déclarent perturbés par le fait de ne pas avoir la rémunération qu’ils souhaitent, 39% pour les catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP +) et 45% dans le secteur privé. C’est donc bien le niveau de rémunération qui perturbe le plus les salariés loin devant le manque de reconnaissance dans le travail (25%) et l’exigence de travailler plus par rapport à leurs capacités (21%).
– Stress lié aux relations avec la hiérarchie et entre collègues
En ce qui concerne les relations de travail, les salariés désignent comme première cause de stress le manque de soutien de la hiérarchie, un ressenti particulièrement cité lorsque des situations compliquées se présentent. Pour 33% des sondés, la hiérarchie n’apporte pas suffisamment de soutien face aux difficultés. Ce chiffre passe à 44 % chez les personnes stressées, population pour qui cette aide semble plus nécessaire. A noter également que ce sont les cadres supérieurs qui se sentent les plus seuls dans leur travail (21 % contre 15 %).
En deuxième facteur de stress, les salariés sondés pointent les conflits et les tensions comme principales raisons de dégradation de la relation de travail.
Ces situations de tension et de conflits perturbent le travail de 30% des sondés. Ce score s’élève à 33% dans les secteurs des services communication/finance et à 38% dans le secteur public. A contrario, 29% des sondés (31% dans le secteur privé) répondent qu’ils n’éprouvent pas de difficulté dans leurs relations au travail. Ce chiffre variant fortement entre les non stressés 17% et les stressés 38%, ce paramètre apparaît comme un facteur de stress important.
– Stress lié aux changements dans le travail
L’un des problèmes majeurs auquel sont confrontés les salariés est lié à la flexibilité qui leur est souvent imposée : le salarié doit faire face à une charge importante de travail sans avoir
forcément ni le temps ni les moyens. La nécessité de flexibilité au travail pèse presque autant que le manque de moyens.
37% des personnes déclarent manquer de moyens pour réaliser leur travail, 45% des CSP+ et 48% dans le secteur public.
L’adaptation permanente est un facteur de stress cité à 31% par l’ensemble des sondés. Ce score est beaucoup plus important chez les personnes stressées (42 %). Le changement de rythme de travail vient ensuite à 23%, chiffre qui tombe à 12% pour les cadres supérieurs, sans doute plus habitués à gérer cette situation.
Le manque de directives claires est cité à 21%, suivi du travail supplémentaire généré par les nouvelles technologies à 19%… ces nouvelles technologies qui sont censées faciliter le travail mais qui peuvent le perturber : temps de traitement des mails chronophage ou logiciels difficiles à maîtriser correctement, par exemple.