Scor s’estime faiblement exposé à la grippe porcine au Mexique
Le réassureur français Scor a estimé que l’impact sur ses comptes de la grippe porcine, qui sévit principalement au Mexique, serait quasiment nul et qu’il resterait faible même en cas de propagation de l’épidémie tant que le virus serait curable.
Scor avait par ailleurs annoncé un bénéfice net de 93 millions d’euros au premier trimestre, en baisse de 30,3% en raison de nouvelles dépréciations d’actifs et d’un coût élevé des catastrophes naturelles.
S’agissant du Mexique, foyer de l’épidémie, Scor est “peu présent” dans ce pays, son seul contrat en santé n’excédant pas un demi-million de dollars, a indiqué Gilles Meyer, directeur général de Scor Global Life, lors d’une conférence téléphonique.
Seulement 1/10e de la population mexicaine détient un contrat d’assurance vie et les montants réassurés sont faibles dans ce pays, soit 300 millions en vie et 50 millions en santé, a-t-il dit. “Pour que cet événement ait un impact sur notre portefeuille, il faudrait une pandémie majeure” et une forte mortalité, a-t-il poursuivi.
En outre, le réassureur s’est protégé contre un risque de “mortalité extrême” en concluant l’année dernière un “swap de mortalité” avec JP Morgan, valable jusqu’à la fin 2011. Scor dispose ainsi d’une couverture d’un montant de 100 millions de dollars et de 36 millions d’euros s’il devait faire face à une hausse importante de la mortalité en cas de pandémie majeure, d’une importante catastrophe naturelle ou d’un attentat terroriste.
AFP