Suite à un communiqué de la CGI, Coface complète sa Charte Transparence
La Charte Transparence de Coface, lancée le 8 décembre dernier, est complétée. Les entreprises vont pouvoir être informées au préalable de l’impact sur leur note de la publication de nouvelles informations financières. Coface prend ainsi en compte les observations de plusieurs organisations professionnelles (et notamment celles de la CGI, Confédération Française du Commerce Interentreprises, dans un communiqué le 3 mars dernier).
La Charte Transparence, élaborée en décembre dernier par Coface en liaison avec le Medef, répondait déjà à plusieurs des inquiétudes exprimées par les entreprises, relatives à la transparence des notations. Par cette charte, Coface s’engage en effet à :
1. communiquer à chaque entreprise, gratuitement et sur simple demande, sa note Coface, son avis de crédit et les informations qui ont servi à les justifier ;
2. communiquer ensuite gratuitement à l’entreprise en temps réel toute révision de sa note et de son avis de crédit qui pourrait advenir.
Plus de 1000 entreprises ont déjà souhaité bénéfier de la Charte Transparence.
Une information préalable au changement de note
Les entreprises souhaiteraient être averties, quand c’est possible, préalablement à des modifications de note. Il y a deux cas principaux qui peuvent conduire à des modifications de note : des incidents de paiement, signalés par des tiers, ou des nouvelles informations financières, publiées par l’entreprise.
Sur le premier point, la Charte Coface prévoyait déjà, (dans son 3ème engagement), en cas d’information négative sur des incidents de paiement, « de vérifier auprès de l’entreprise, et préalablement à toute décision, tout incident de paiement la concernant dont Coface aurait eu connaissance, pour en vérifier la réalité et la gravité ».
Sur le second point, Coface a décidé de compléter sa charte par un quatrième engagement. Elle s’engage à : « analyser en toute confidentialité toute information financière envoyée par la société avant diffusion publique, et à lui communiquer, préalablement à toute décision, l’impact éventuel sur sa notation ».
Pour Jérôme Cazes, Directeur général de Coface, « il est très important de sensibiliser les entreprises, surtout celles dont la trésorerie repose en partie sur le crédit accordé par leur fournisseur, sur leur responsabilité première dans leur communication financière : ce sont elles qui connaissent à l’avance les éléments qui pourraient inquiéter leurs partenaires. Il leur appartient d’anticiper ces réactions négatives en communiquant par anticipation et confidentiellement ».