Les réseaux de soins des mutuelles contrôlent-ils la santé des Français ?


Incontournables sur le territoire, les réseaux de soins sont en passe d’imposer leur mode de fonctionnement sur les remboursements de santé en France. Cette mainmise inquiète certains professionnels et médecins.

Mis en place par les mutuelles santé pour faire baisser le prix des lunettes, des prothèses dentaires, ou des audioprothèses, les réseaux de soins sont aujourd’hui en passe de prendre le pouvoir sur le système de remboursements de certains actes de santé des français.

A l’heure actuelle, 38 millions d’assurés sont concernés par ces réseaux au titre de leur complémentaire santé. Cela permet notamment aux mutuelles de pouvoir faire pression sur les prix auprès des professionnels de santé partenaires à l’heure où la Sécurité Sociale ne rembourse presque plus rien (15 % en moyenne pour le dentaire, 10% en moyenne pour les audioprothèses, moins de 5% pour les lunettes)

Aujourd’hui, les principaux réseaux de l’hexagone sont connus sous les noms de Kalivia, Itélis ou encore Santéclair, Carte Blanche ou Sévéane.

Créés et gérés par des organismes mutualistes, les centres de santé sont aussi une forme de réseaux de soins servant notamment à organiser un parcours de santé autour du patient avec des tarifs dits “opposables”, c’est à dire conventionnés et sans dépassement autorisé.

Professionnels et assurés sous pression

Selon la Mutualité Française, un adhérent a un reste à charge de 112,56 euros pour une paire de lunettes à 500 euros s’il va chez un opticien conventionné par sa mutuelle, et de 161,49 euros chez un autre professionnel non agréé. Soit une différence d’à peu près 45%.

Si les opticiens ou dentistes agréés ont l’assurance d’avoir un nombre de clients assez important, les mutuelles négocient des tarifs toujours à la baisse. Ces derniers doivent même parfois rogner sur leurs marges pour rester dans les réseaux. Quant aux assurés, ont-ils vraiment le choix de leur professionnel de santé ? En effet, bon nombre se sont vu réduire voir même refuser leur remboursement après être allés chez un dentiste ou un opticien n’appartenant pas au réseau de leur mutuelle.

La loi du coté des réseaux ?

Adoptée par le Sénat en première lecture le 24 juillet dernier, la proposition de loi du députée (PS) Bruno Le Roux autorise les mutuelles à adapter leurs remboursements suivant si le professionnel de santé appartient ou non à un réseau de soins. Les compagnies d’assurance privées et les institutions de prévoyance sont d’ailleurs autorisées à appliquer ces pratiques.

Cette inquiétante mainmise et la possibilité pour les complémentaires de réguler les prix essuie de vives critiques de la part de certains syndicats de professionnels de santé ainsi que de médecins qui craignent que ces remboursements différenciés des mutuelles s’appliquent à l’avenir à leur profession.


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