Tablettes, mobiles, consoles : Que valent les assurances des produits nomades ?


A l’heure où de nombreux produits high-tech nomades (Tablettes, mobiles, consoles…) s’apprêtent à être vendus, News Assurances s’est intéressé à leurs assurances associées. Des protections qui ne se révèlent pas à la hauteur de ce que prétend leur emballage.

Ordinateurs portables, tablettes, smartphones, consoles de jeux, lecteurs mp3… Autant de produits high-tech devenus aussi populaires qu’incontournables, à tel point que bon nombre de sapins de noël en seront recouverts dans une quinzaine de jours. Selon les statistiques dévoilées par le cabinet américain Flurry, 17,4 millions d’appareils ont été déballés le 25 décembre dernier, soit une hausse record de 332% par rapport à la simple période du 1er au 20 décembre 2012.

L’assurance affinitaire boudée par le public

Sujets aux chutes et chocs, convoités par les voleurs, les appareils nomades ne font parfois pas long feu entre les mains de leurs utilisateurs malgré l’investissement qu’ils représentent. Un phénomène qui a conduit les assureurs à commercialiser des couvertures spécifiques à ces produits. Cependant, le grand public n’a pas une très bonne image de ces assurances, notamment depuis les alertes lancées par les associations de consommateurs. Dans différentes études, celles-ci les jugent abusives à l’égard de la confiance des utilisateurs. Selon les analyses de CSA pour la Fédération des garanties et assurances affinitaires (FG2A), une fédération d’assureurs spécialisés dans ces produits , 70% d’entre eux déclareraient entretenir une vision tout à fait négative de ces couvertures.

Les assurances de produits high-tech méritent-elles leur mauvaise image ?

Pour autant, ces assurances affinitaires méritent-elles les critiques qui leur sont destinées ? Taxées d’opaques et trompeuses par la CLCV ou l’UFC-Que Choisir, la transparence, les clauses restrictives et les tarifs déraisonnables sont les principaux reproches pointés du doigt. “Nous avons effectué plusieurs études et avons remarqué qu’elles étaient vraiment inutiles et chères. Inutiles car elles peuvent agir en doublon d’autres contrats, comme une assurance auto ou une assurance habitation qui peuvent couvrir les appareils nomades. Et chères car nous avons remarqué qu’il existait un très fort taux de commissionnement. sur une assurance à 10 euros“.

Des travers confirmés par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes) qui, dans un rapport daté d’août 2013, constate à son tour “la difficulté d’obtenir, pour le consommateur, une information précontractuelle de qualité compte tenu des modalités de commercialisation de ces contrats” et évoque également un nombre important d’exclusions de garanties, limitant largement la portée des garanties offertes.

Des exclusions qui jouent sur les mots

La plus notable réprimande attribuée aux assurances high-tech à ce jour ? Leurs exclusions de garanties qui n’hésitent pas à insidieusement jouer sur les mots. Un contrat peut indiquer couvrir la casse et le bris mais finalement faire apparaître, en tout petit, dans ses conditions générales que ces fameuses garanties comportent des sous catégories, pas toutes couvertes. Par exemple, un portable tombé en raison d’une personne (inconnue) ne sera pas pris en charge par la majorité des contrats. Ou encore, les différents cas de vols (à la roulotte, à la tire, par effraction…) pas tous protégés également.  “Toutes ces assurances de niche fragilisent le consommateur car elles jouent sur des risques que l’on grossit. Mais la réalité est simple ; on s’aperçoit qu’elles excluent les risques les plus fréquents (panne, perte, oxydation, vol avec “négligence”, ndlr) donc leur intérêt en est concrètement diminué. L’assuré tombe des nues dès qu’il souhaite se faire indemniser après un sinistre et apprend que son assurance ne lui sert finalement à rien” s’indigne Olivier Gayraud, chargé de mission Consommation à la CLCV.

Des assurances souscrites à la hâte au moment de l’achat

Sciemment ou inconsciemment, les commerciaux qui vendent au public les produits nomades sont les premiers à véhiculer une mauvaise image de l’assurance affinitaire. Étant en première ligne face aux utilisateurs, c’est à eux que revient la tâche de proposer aux Français les couvertures affairantes pour protéger leurs nouveaux achats. Inexpérimentés face aux contrats d’assurance dont ils ne connaissent pas la teneur mais rétribués pour le nombre de souscriptions accumulées, leur mission s’en retrouve biaisée. “Une assurance de niche est une assurance qu’on essaie systématiquement de vous faire souscrire où moment où vous n’êtes pas demandeur et au moment où vous n’avez pas eu le temps de réfléchir à la chose” explique Olivier Gayraud. “De plus, la plupart du temps, le vendeur n’a pas été formé, ne connait pas le contenu du produit qu’il commercialise et n’est pas apte à en dresser un portrait fidèle”. Un problème que News Assurances avait déjà révélé dans une longue enquête sur les ventes de ces produits d’assurance.

L’assurance multi-produits, plus fiable ?

Dans cette logique, l’assurance packagée multi-produits, souscrite après réflexion et non à la hâte au moment de l’achat, apparaît-elle plus “honnête” dans la mesure où le devoir d’information du consommateur peut être satisfait ? Adaptables et illimitées en nombre qu’importe les acquisitions électroniques d’un foyer, elles permettent de surfer sur un “tout en un” facile et pragmatique. Commercialisées entre 7 et 16 euros par mois, elles se révèlent même moins chères que les assurances mono-produits qui peuvent atteindre jusqu’à 30 euros par mois.

Une solution qui tiendrait presque de l’assurance miraculeuse, sauf que sur la papier les contrats ne sont pas si louables qu’ils n’y paraissent. Un nombre important de restrictions peut venir rapidement gâcher l’attrait de la couverture. Telles que par exemple les lieux couverts (chez soi, à l’extérieur, à l’étranger…) ou encore un nombre limité de sinistres remboursés par an. Arrêté en règle générale à 2 voire 3, le plafond semble assez dérisoire pour un foyer qui serait équipé de 5 voire 6 appareils nomades. Second point de litige, les franchises. Plus le produit coute cher, plus la reste à charge est important pour le consommateur. Egalement à surveiller, les montants de remboursements en cas de communication frauduleuse après un vol. Si certains assureurs indemniseront la totalité du forfait dépensé, voire 1.000 euros, certains ne proposeront que 200/250 euros.

Pour autant, tous les assureurs ne doivent pas être mis dans le même sac. Il existe à l’heure actuelle une grande différence entre les assureurs de métier et les distributeurs d’assurance que sont les grands opérateurs tels qu’Orange, Bouygues Telecom ou SFR. ” ”Nous avons des conseillers bancaires dont c’est le cœur de métier, non commissionnés, qui prennent le temps de vendre nos assurances. Il s’agit d’une vente réfléchie et accompagnée” tient à préciser Emmanuelle Fenard, responsable marketing assurance et prévoyance chez BNP Paribas Cardif.


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