Assurance maladie : Le Ciss dénonce une baisse de la prise en charge par l’Aide médicale d’État
Selon le Ciss, plusieurs mesures envisagées par le gouvernement pourraient amputer une partie de la couverture prévue dans le cadre de l'Aide médicale d'Etat. Une situation que le collectif dénonce.
Selon le Ciss, plusieurs mesures envisagées par le gouvernement pourraient amputer une partie de la couverture prévue dans le cadre de l’Aide médicale d’État. Une situation que le collectif dénonce.
A l’origine, l’aide médical d’État (AME) s’adressait aux étrangers en situation irrégulière et qui n’étaient pas affiliés à la Sécurité sociale ou bénéficiaires de la Couverture maladie universelle (CMU). Pourtant certains critères de ressources sont à remplir pour être couvert par L’AME, ce qui fait dire que Collectif interassociatif sur la santé, que « Contrairement à une idée couramment répandue, l’Aide Médicale d’État (AME) n’accorde pas davantage de droits aux étrangers sans-papiers qu’aux Français ou aux étrangers en situation régulière ».
Mais ce n’est pas ce point qui dérange le Ciss. L’association dénonce en effet une baisse de la couverture par l’AME, du fait de l’application de plusieurs mesures envisagées par le gouvernement. Il s’agirait par exemple d’appliquer les franchises médicales et le forfait hospitalier aux bénéficiaires. En outre, selon le Ciss, « La carte de séjour ‘vie privée et familiale pour raison de santé’ ne pourra plus être délivrée si le traitement dont relève la personne malade est existant dans son pays d’origine, alors que jusqu’à présent le droit exigeait que le traitement y soit non seulement disponible mais aussi effectivement accessible à la personne ».
Enfin, le collectif craint qu’une taxe de 30 euros soit appliquée sur l’AME et que cette dernière ne soit réduit qu’à la seule prise en charge des soins d’urgence. « Il s’agit donc de créer une taxe pour accéder à des soins qui sont par ailleurs prévus comme gratuits » fustige le Ciss par voie de communiqué. Toujours selon le Ciss, le risque serait de voir une frange de la population exclue de l’accès aux soins.