Assurance santé: le nombre de mutuelles a été divisé par 3 depuis 2001
Entre 2001 et 2013, le nombre de mutuelles a été divisé par trois et le nombre d’institutions de prévoyance par deux dans le secteur de l’assurance complémentaire santé, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).
En 2013, le secteur comptait 481 mutuelles, 96 sociétés d’assurance et 28 institutions de prévoyance, indique la Drees, qui passe en revue le marché en 2013 dans une étude publiée jeudi.
“La mise en place d’un marché unique européen de l’assurance privée a notamment contraint les mutuelles à se restructurer afin d’atteindre une taille critique“, relève la Drees.
Ce mouvement de concentration s’est poursuivi en 2014, à l’approche de la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés décidée dans le cadre de l’ANI, qui sera obligatoire au 1er janvier 2016.
Cette généralisation implique que de nombreuses personnes vont basculer d’un contrat de complémentaire santé individuel à un contrat collectif d’entreprise, ce qui rebat les cartes de ce secteur. En 2013, la Drees note que 33 milliards d’euros de cotisations ont été collectées par le secteur, pour un excédent de 228 millions d’euros, soit 0,7% des cotisations.
En 2012, cet excédent représentait 0,2% des cotisations (59 millions d’euros) et en 2011, 0,5% (166 millions d’euros).
Les mutuelles sont prédominantes sur ce marché avec 54% des cotisations collectées, devant les sociétés d’assurance (28%) et les institutions de prévoyance (18%).
La moitié des cotisations en santé de 2013 concernait des contrats collectifs, note la Drees.
Les institutions de prévoyance sont les organismes qui reversent à leurs assurés la plus grande part de leurs cotisations en santé sous forme d’indemnisation (93%), devant les mutuelles (86%), puis les sociétés d’assurance (80%), indique l’étude.
Ce sont également les instituts de prévoyance qui ont les charges de gestion les plus faibles, ce qui s’explique notamment par leur spécialisation dans les contrats collectifs, selon la Drees.
En outre, la Drees estime que les contrats collectifs sont plus avantageux pour les assurés qui se voient reverser une plus grande part de leurs cotisations que les adhérents des contrats individuels.
Les garanties offertes par les contrats collectifs sont également plus avantageuses, en dépit du coût plus faible de ces contrats pour les assurés, indique l’étude.