La grève des gynécologues se poursuit
Les gynécologues obstétriciens libéraux maintiennent leur mouvement de grève entammé depuis samedi dernier.
Ces derniers protestent contre un amendement voté au Sénat sensé amméliorer leur couverture assurance. Des mesures pas assez suffisantes pour le Syngof, le syndicat des gynécologues, qui estime que les médecins ne sont pas assez protégés face à d’éventuelles poursuites judiciaires.
La couverture d’assurance des médecins est en effet limitée à dix ans après leur cessation d’activité ou leur décès.
Si une plainte est portée après ce délai, les praticiens condamnés ou leur héritiers doivent prendre en charge l’indemnisation sur leurs biens propres.
Cette directive est donc considérée comme une injustice pour ces derniers qui voient leur cotisation augmenter jour après jour.
“Le mouvement continue, car on n’est toujours pas assurés, c’est pour nous intolérable de ne pas être assurés”, a déclaré à l’AFP le docteur Jean Marty, secrétaire général du syndicat national des gynécologues-obstétriciens libéraux.
La Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, s’est pourtant engagé à porter le plafond des garanties d’assurance de 3 à 6 millions d’euros dans un prochain décret.
Un geste insigniffiant pour les professionnels de santé qui aimeraient voir ce plancher augmenter jusqu’à au moins 20 millions d’euros.
Durant le week-end, la grève a touché plusieures villes de province, notamment Nantes, Lyon, Bordeaux et Toulouse. Nancy, Avignon ou Grenoble ont eux aussi été affectées.
Aujourd’hui, et face à cette grève des accouchements, les préfets ont dû réquisitionner des médecins pour que les futures mamans puissent mettre leurs enfants au monde dans les meilleures conditions.
Il faut savoir que les gynécologues obstétriciens libéraux assurent environ 30% des accouchements en France dans les cliniques privées.