Benoît Hamon propose un délai d’un an pour changer d’assurance
Le Ministre de la consommation a annoncé lundi sur France Info que le projet de loi présenté lundi à l’Assemblée Nationale va permettre aux emprunteurs immobiliers d’un délai d’un an pour changer d’assurance emprunteur.
Le projet de loi relatif à la consommation, présenté lundi devant l’Assemblée nationale, va permettre aux emprunteurs immobiliers de bénéficier d’un délai d’un an au cours duquel ils pourront renégocier l’assurance de leur prêt, a annoncé lundi le ministre de la Consommation. “Nous allons ouvrir un délai d’un an, à partir de la signature du prêt, délai de un an pendant lequel vous pourrez réfléchir aux conditions qui vous ont été proposées par votre banquier, le cas échant trouver un autre assureur, et à garantie équivalente en faisant jouer la concurrence, trouver une assurance qui vous garantisse le même capital mais à un prix bien inférieur“, a annoncé M. Hamon sur France Info.
“L’objectif est de faire baisser cette dépense qui correspond quasiment à un tiers ou qui peut aller jusqu’à un tiers du coût du crédit pour les Français aujourd’hui”, a-t-il ajouté, en soulignant qu’il s’agissait là d’un “poste de dépense important quand on fait un prêt immobilier“. Benoît Hamon avait annoncé avec Pierre Moscovici, fin novembre, qu’ils souhaitaient engager cette réforme à l’occasion de l’examen en deuxième lecture du projet de loi sur la consommation.
Depuis 2010, la loi Lagarde permet aux emprunteur immobilier de choisir une assurance autre que celle proposée par la banque. Mais, “le marché de l’assurance emprunteur reste marqué par une concurrence insuffisante et les tarifs se maintiennent à un niveau élevé“, avaient regretté les ministre de l’économie et de la consommation.
Souvent montrée de doigt, l’assurance emprunteur est beaucoup critiquée notamment par l’association de consommateur UFC-Que Choisir. Pierre Moscovici ne l’avait pas épargnée, non plus,lors des débats sur le projet de loi bancaire, et avait indiqué qu’elle coûte 11.000 euros pour un crédit immobilier de 150.000 euros sur vingt ans. Selon le ministre de l’économie et des finances une concurrence accrue pourrait entraîner jusqu’à 1.500 euros d’économie pour le souscripteur.
avec AFP