Assurances : Egalité tarifaire pour les hommes et pour les femmes au 21 décembre 2012
A partir du 21 décembre 2012, plus aucun écart de tarif ne viendra différencier les sexes en assurance. La Cour de Justice Européenne a promulgué la suppression de toute forme de discrimination qui distinguait les hommes et les femmes dans leur accession à un bien ou un service.
Le 21 décembre 2012 présage d’ores et déjà de s’inscrire comme LE jour de la parité. A cette date butoir, plus aucune compagnie d’assurance ne pourra définir des tarifs de contrat en fonction du risque entourant un des deux sexes. Hommes et femmes seront traités et jugés à la même enseigne.
Si la fin de toute forme de discrimination dans l’obtention d’un bien ou d’un service ne date pas d’hier (disposition de 2004), elle est tout à fait inédite pour le secteur assuranciel. Ce dernier avait bénéficié il y a 8 ans d’une dérogation qui lui permettait de continuer à affiner sa grille tarifaire en fonction du sexe. Un privilège que la Cour de Justice Européenne a décidé d’abolir en juillet dernier, laissant une année aux différents acteurs du marché pour se conformer à la règlementation.
Les deux sexes vont-ils être pénalisés ?
La suppression des discriminations tarifaires va concerner tout contrat sur lequel le sexe importait en terme de calcul de risques. On peut ainsi dénombrer les assurances auto mais également les assurances santé, emprunteur, retraite, ou encore décès.
D’un point de vue global, les femmes devraient se retrouver pénaliser dans leurs assurances auto. Jusqu’à présent, jugées prudentes et moins casses-cous sur la route, elles étaient noblement récompensées pour leurs années sans survenance de sinistres. Elles devront désormais payer davantage, ou du moins tel que la normale, même si elles se révèlent bonnes élèves.
En ce qui concerne les assurances santé, emprunteur, retraite et décès, où les tarifs, les rentes et les capitaux sont calculés et convertis en fonction de l’âge et du sexe, ce sont les hommes qui devraient être les grands perdants. L’espérance de vie étant un indicateur de référence, la masculine devra être élevée à celle des femmes en guise d’homogénéisation. Une valeur biaisée puisque les femmes vivent statistiquement plus longtemps. Les hommes devront donc sortir davantage de leurs poches qu’auparavant.
